Pour Mathias Bernard, « les préoccupations écologiques sont au cœur de l’identité de l’Université Clermont Auvergne »

A l’heure de la rentrée universitaire, nous faisons un tour d’horizon avec le président de l’UCA sur la place qu’y occupent les sujets environnementaux : dans la formation, la recherche, les liens avec le territoire…


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Le pourquoi et le comment

L’Université auvergnate draine pas loin de dix pour cent de la population de l’aire urbaine clermontoise. Ce n’est pas rien. Avec ses facs disséminées dans toute la métropole et jusqu’en centre-ville, ses antennes dans les quatre départements et sa volonté affirmée de faire profiter le territoire de sa capacité à former, à chercher, à innover, à produire de la connaissance, elle constitue un acteur de poids dans la région.

Et a donc un impact certain sur la façon dont le territoire engage sa transition écologique et se prépare à affronter les défis environnementaux.

Vaste sujet, à entrées multiples, dont nous avons essayé de faire le tour pour en avoir une vision d’ensemble, à défaut d’entrer dans les détails.

Mais comme nous aimons donner régulièrement la parole aux chercheurs, il y aura bien des occasions de continuer à explorer ce qui se travaille dans les amphis et dans les labos de recherche.

Marie-Pierre

Les principaux points à retenir

  1. Depuis la création de l’Université Clermont Auvergne (UCA) en 2017, son projet et son identité se sont construits sur le thème « concevoir des modèles de vie et de production durables ». Il a le double avantage d’être au cœur des enjeux de la société et d’être assez transversal pour associer toutes les disciplines.
  2. Ce projet se construit de trois façons dans les formations : les enseignements menant directement à des métiers liés à l’environnement et au développement durable ; un module obligatoire de sensibilisation pour tous les étudiants de première année, pour lequel l’UCA est pionnière ; une évolution plus lente des autres champs disciplinaires pour prendre en compte ces thématiques.
  3. En dehors d’une minorité très engagée, les étudiants sont peu sensibles à ces questions, mais accueillent le sujet avec intérêt.
  4. L’université occupe une place très prégnante sur le territoire auvergnat, non seulement dans la métropole clermontoise avec une présence forte en centre-ville, mais aussi dans cinq campus hors métropole, ainsi que des initiatives de formation et de recherche y compris en milieu rural. Elle contribue ainsi à préserver les équilibres territoriaux.
  5. L’UCA a développé un lien fort avec le territoire, pour accompagner collectivités et acteurs socio-économiques, participer à l’innovation, transmettre des connaissances, lancer des projets de recherche-actions. Cependant différents freins subsistent.
  6. L’UCA travaille aussi sur son propre impact, par la rénovation énergétique de ses bâtiments ou par son plan de déplacement. Elle compte aussi un groupe de référents bénévoles parmi le personnel, qui contribue à sensibiliser le personnel et veille au suivi des dossiers environnementaux.
  7. D’ici à 5 ou 10 ans, l’université auvergnate aura progressé dans cette trajectoire et devra surtout avoir gagné en cohérence sur ces sujets.

La structure : L’Université Clermont Auvergne

Établissement public regroupant l’ensemble des unités d’enseignement supérieur et de recherche universitaire en Auvergne

Née en 2017 de la fusion des deux universités clermontoises, l’Université Clermont Auvergne (UCA) accueille environ 36000 étudiants, avec un campus principal à Clermont-Ferrand et cinq antennes dans les villes d’Aurillac, Le Puy, Montluçon, Moulins et Vichy.

Université pluridisciplinaire dotée d’un budget de 300 millions d’euros (en 2022), elle regroupe 20 unités de formation et de recherche (UFR), écoles et instituts de formation, 36 laboratoires de recherche, 5 écoles doctorales et un peu plus de 1900 enseignants.

En 2023, elle se voit confirmer définitivement son statut de lauréat du label I-Site, qui la classe parmi les 17 universités d’excellence française.

Voir le site internet de l’Université Clermont Auvergne

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Commençons par une question personnelle : quelle est votre sensibilité aux questions climatiques et environnementales ? De quelle façon les avez-vous appréhendées ?

J’y suis sensible car je suis depuis longtemps attentif aux espaces naturels, à la biodiversité. Ça a été une des motivations de mon installation durable en Auvergne ; j’y suis arrivé comme jeune enseignant-chercheur en 1996, en pensant que ce serait pour cinq ou dix ans. Mais j’y suis resté depuis.

Ensuite, cette sensibilité s’est teintée au fil des années d’une inquiétude devant les effets et les impacts des dérèglements.

J’appartiens à une génération qui a eu une approche de l’écologie d’abord positive, comme un attachement à un équilibre, mais également très marquée par des événements comme Seveso ou Tchernobyl, qui m’ont marqué personnellement et m’ont aussi amené à l’idée que le cadre national n’était pas adapté pour y répondre, qu’il fallait agir à une échelle internationale.

Mathias Bernard, président de l'Université Clermont Auvergne
Mathias Bernard sur le balcon de la présidence de l’Université, qui donne sur le Jardin Lecoq, le « poumon vert » du quartier universitaire. – Photo Marie-Pierre Demarty

La place globale

Globalement, quelle place tiennent ces questions à l’Université Clermont Auvergne ?

C’est une préoccupation majeure depuis la création de l’UCA en 2017, par fusion des deux universités. Nous avons construit la nouvelle entité sur un projet d’établissement, scientifique et pédagogique, qu’on avait résumé par l’expression : « concevoir des modèles de vie et de production durables ». Cela nous semblait intéressant car il s’agissait de l’enjeu de société principal du XXIe siècle. Et nous avions à cœur de positionner l’Université au cœur de la société et de tenir un rôle de fabrique de solutions.

« Cette thématique aux enjeux très transversaux permet de croiser des domaines très différents. »

De plus, cette thématique aux enjeux très transversaux permet de croiser des domaines très différents : les sciences de l’environnement avec l’agronomie, la robotique avec la psychologie sociale, la santé avec l’activité physique, etc. Les solutions relèvent des aspects techniques et technologiques, mais elles doivent se doubler de préoccupations humaines et sociétales. Nous avons cherché à avoir une identité où toutes les composantes puissent se retrouver.

Cela semble naturel pour une université, car notre mission première est de préparer l’avenir, par la formation de futurs professionnels autant que par la recherche et la production d’innovation.

Cette identité s’est traduite d’abord sur le volet de la recherche, dans des champs de travail comme les agro-écosystèmes, l’économie sociale et solidaire, la gestion des risques…

Aujourd’hui, l’étape suivante consiste à adapter le volet formation.

Lire aussi l’entretien : « Lucie Poulet travaille sur « de la recherche spatiale utile pour la Terre »

Les formations

Comment cela se traduit-il dans les formations ?

Il y a trois volets, dont le plus évident est celui des formations en prise directe avec les enjeux environnementaux ou de développement durable.

Il s’agit de formations immédiatement positionnées sur ces sujets, par exemple des masters en géo-environnement ou en gestion de l’environnement.

Cette offre est complétée par des formations plus classiques qui évoluent de façon naturelle vers les enjeux de verdissement. C’est le cas pour la chimie, la physique des matériaux, la biologie ou même l’économie et le droit.

Nous proposons ainsi une trentaine de parcours explicitement en lien avec ces problématiques, et cela va continuer à se développer.

Mathias Bernard et Françoise Peyrard, vice présidente de l'université
Le président de l’Université Clermont Auvergne avec Françoise Peyrard, vice-présidente chargée de la formation, lors de la conférence de presse de rentrée le 12 septembre. – Photo Marie-Pierre Demarty

Le deuxième volet concerne la sensibilisation des étudiants, après l’annonce l’an dernier d’une obligation de former tous les étudiants, à mettre en place d’ici à 2025. Où en êtes-vous à ce sujet ?

Dès l’an dernier nous avons mis en place une sensibilisation transversale sur les grands enjeux de la transition écologique, pour tous les étudiants de première année. Nous avions réfléchi à ce module avant que le ministère en fasse une obligation. C’est pourquoi nous étions en avance de phase… avec quelques autres, comme Paris-Saclay ou Rouen.

Cette formation a été conçue par une petite équipe pluridisciplinaire d’enseignants-chercheurs. Elle consiste en 24 heures de cours sur l’année, dont 18 heures de tronc commun et six heures d’enseignement adapté à chaque filière.

Quel bilan pouvez-vous tirer de cette première année ?

Il y a un peu de « rodage » nécessaire, mais dans l’ensemble, cela a plutôt bien fonctionné et a été bien reçu par les étudiants, sans hostilité. La plupart sont en découverte du sujet. Une partie assez minoritaire est déjà très engagée, mais c’est l’arbre qui cache la forêt.

« Une partie assez minoritaire [des étudiants] est déjà très engagée, mais c’est l’arbre qui cache la forêt. »

On se rend compte qu’il y a un enjeu d’éducation important, car il s’agit d’un sujet transversal, que le système scolaire traditionnel a du mal à traiter.

Il s’agit donc, dans cet enseignement de première année, de reprendre des éléments de compréhension très basiques. Nous allons chercher à les prolonger et les approfondir en ajoutant d’autres briques de formation.

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Vous parliez de trois volets sur la formation. Quel est le troisième ?

Il s’agit de l’évolution des formations qui ne sont pas au cœur du sujet. Puisqu’il est central dans notre projet, nous avons à poser la question de comment on les fait évoluer pour qu’elles le prennent en compte. Pour des disciplines comme la philosophie, la psychologie, la littérature ou l’histoire, cela demande un travail de fond, pour que les enseignants s’en emparent. Car la démarche est moins naturelle que pour la chimie par exemple. Il s’agit de les convaincre qu’ils ont quelque chose d’intéressant à apporter.

« Le verrou principal de la transition relève plutôt des sciences humaines. »

Car toutes ont leur rôle à jouer : on ne traitera pas ces défis qu’avec les sciences dures. Il y a aussi des questions organisationnelles, sociales, psychologiques, comportementales qui sont absolument essentielles… Le verrou principal de la transition relève plutôt des sciences humaines. Y compris de la littérature ou de l’histoire. Car il y a des imaginaires, des récits à construire, ou des modèles à aller chercher dans la façon dont les sociétés du passé ont fait face aux questions sanitaires, aux grandes catastrophes, etc.

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Les étudiants sont-ils particulièrement attirés par ces nouveaux sujets et métiers ?

De façon assez surprenante, ces filières ne sont pas forcément engorgées. La demande est presque plus forte du côté des entreprises, du monde professionnel, qui nous demandent de former à de nouvelles compétences.

Cela confirme qu’il y a un enjeu de sensibilisation des étudiants, pour leur faire comprendre que l’environnement est une question qui s’adresse aux citoyens, mais peut aussi devenir leur métier. Ce sont des filières attractives, mais pas de façon aussi marquée que d’autres champs.

La fac et le territoire

L’UCA est aussi une institution très présente sur le territoire auvergnat et a à ce titre un rôle à jouer dans l’orientation que prend celui-ci, notamment dans sa résilience face aux grands enjeux écologiques et sociaux. Comment appréhendez-vous ce rôle ?

Nous avons donné à l’UCA une identité territoriale très affirmée, avec deux modalités d’interaction avec le territoire.

Le premier aspect est notre présence forte sur l’ensemble du territoire et pas seulement dans la métropole clermontoise. Nous avons cinq autres campus, au Puy, à Aurillac, Vichy, Moulins et Montluçon. Et nous avons aussi développé des actions de formation et de recherche dans d’autres secteurs : nous avons par exemple implanté un Master à Issoire, travaillé sur des projets d’innovation avec différentes collectivités – communautés de communes ou départements ; nous avons des projets avec Thiers et Riom.

Nous avons notamment une unité de recherche, intitulée justement Territoires, qui regroupe aussi bien des géographes, sociologues, économistes, anthropologues, etc., et travaille sur ces problématiques, surtout sur les territoires ruraux.

« L’environnement est un des gros sujets dans les attentes du territoire. »

Tout cela est sous-tendu par la conviction qu’un équilibre est nécessaire, et qu’un territoire ne peut pas être dans une logique d’hyper-métropolisation. Il est important de veiller à une solidarité, à former un écosystème qui permette un développement équilibré des territoires.

Le deuxième axe est de positionner l’Université comme contributrice du développement culturel, social, économique. Cela suppose de travailler en interaction avec les collectivités et les acteurs territoriaux, pour répondre au maximum aux besoins de formation, de recherche, de connaissance. Nous avons créé des outils comme Clermont Auvergne Innovation ; nous sommes présents dans le Cisca. On peut encore faire mieux, pour rapprocher des mondes qui ne se connaissent pas bien, mais nous y travaillons. Il y a déjà un gros chemin de fait, mais il reste une bonne marge de progression. Et l’environnement est un des gros sujets dans les attentes du territoire : que ce soit l’environnement au sens strict, ou les questions de développement durable, de vivre ensemble, de lien social, qui participent aussi à la résilience.

Mathias Bernard, président de l'Université
« Cette dimension territoriale, nous l’affirmons comme forte, mais nous n’avons pas toujours les moyens humains ou financiers suffisants à y consacrer », reconnaît Mathias Bernard. – Photo Marie-Pierre Demarty

La difficulté est parfois d’arriver à dégager du temps des enseignants-chercheurs pour cela. Un des freins est que les acteurs territoriaux sont souvent en attente d’une réponse dans la courte durée, alors que le temps de la recherche se déploie plutôt sur plusieurs années. Une des réponses est la recherche-action, mais on ne peut pas la déployer sur toutes les demandes.

Lire aussi l’entretien : « A Saint-Eloy-les-Mines, un projet narratif pour « donner un but commun à tous les acteurs du territoire »

Y a-t-il d’autres difficultés ou points d’amélioration sur votre capacité à répondre aux grands enjeux environnementaux ?

Nous avons beaucoup de missions et des moyens limités. Le problème, c’est que cette mission territoriale n’est pas très reconnue. Les grands classements internationaux des universités sont établis sur des critères de publications, de nombre d’étudiants en doctorat, d’insertion professionnelle…

« Le problème, c’est que cette mission territoriale n’est pas très reconnue. »

Cette dimension territoriale, nous l’affirmons comme forte, mais nous n’avons pas toujours les moyens humains ou financiers suffisants à y consacrer. Nous devons prioriser les demandes. Mais nous avons déployé au maximum cet axe, avec un pôle Partenariats et Territoires d’une quinzaine d’agents qui travaillent sur la mise en relation, l’intermédiation, l’accompagnement de projets territoriaux.

Il y a aussi, au niveau des collectivités, à formaliser davantage la relation, pour qu’avant de s’adresser à un bureau d’étude, les élus mais aussi les services aient davantage le réflexe de regarder si l’UCA a la capacité de répondre à leur attente.

De notre côté, nous avons à mieux valoriser l’expertise qui peut être mobilisée.

Lire aussi le reportage : « Recherche, territoire et situations extrêmes : l’apport des communautés apprenantes »

L’action en interne

De par son emprise importante, l’Université peut aussi agir en interne, sur les sujets de responsabilité sociale et environnementale (RSE), que ce soit sur les bâtiments, sur la mobilité, etc. Comment travaillez-vous ces questions ?

Elles sont essentielles. Nous les avons travaillé depuis la création de l’UCA, avec la nomination d’une vice-présidence au développement durable et à la RSE.

« On parle souvent de chantiers de rénovation globale, qui se situent entre 12 et 25 millions d’euros par bâtiment. »

Nous suivons effectivement deux lignes directrices. La première concerne la performance énergétique des bâtiments. Nous avons engagé une démarche éco-campus de rénovation mais cela prend du temps pour des raisons financières. Car on parle souvent de chantiers de rénovation globale, qui se situent entre 12 et 25 millions d’euros par bâtiment. On y arrive… mais difficilement, car si nous parvenons à engager un peu de nos fonds propres, nous comptons principalement sur des subventions État, Région et depuis quelques années Métropole.

Nous avons traité une grosse partie des Cézeaux et du pôle santé Henri-Dunant. Il nous reste principalement le campus du centre-ville, sur les trois bâtiments majeurs Mitterrand-Droit, Gergovia-Lettres et Carnot. Ce sera réalisé dans les cinq ans qui viennent.

Vue des facs de Lettres et de Droit
Les bâtiments emblématiques du campus de centre-ville : la faculté de Lettres et Sciences humaines en second plan et au premier plan, la faculté de Droit. – Photo Marie-Pierre Demarty

L’autre axe est celui de la mobilité. Nous drainons plus de 45 000 personnes en comptant étudiants et personnels ; ce n’est pas anodin. Nous avons mis en place un plan de mobilité en partenariat avec le SMTC depuis 2018. Nous avons réduit drastiquement la place de la voiture dans les déplacements et favorisé les modes de déplacement alternatifs. Par exemple en diminuant considérablement le nombre de places de parking.

« Ce ne sera plus seulement une juxtaposition de bâtiments mais un quartier étudiant pensé par rapport aux enjeux de demain. »

Avec InspiRe, nous vivons une grande période d’opportunités pour traiter de ces questions. Nous avons la chance d’être une des rares villes en France avec un vrai campus de centre-ville. Jusqu’à présent, justement à cause de la place de la voiture, ça ne se voyait pas, mais les évolutions urbaines, en dialogue avec la Ville et la Métropole, vont le rendre plus visible : ce ne sera plus seulement une juxtaposition de bâtiments mais un quartier étudiant pensé par rapport aux enjeux de demain, entourant le jardin Lecoq, qui pourrait presque être considéré comme un « poumon vert » de campus. Cela peut être très valorisant à la fois pour la ville et pour l’Université.

Vous avez également un groupe de bénévoles au sein du personnel de l’Université, qui travaille aux questions de sensibilisation et de réduction d’empreinte carbone. Comment s’intègre-t-il dans l’action de l’UCA ?

Ils sont une soixantaine de référents développement durable, bénévoles mais reconnus par l’institution ; ils ont reçu de ma part une lettre de mission qui légitime leur rôle et leurs actions. Ils forment un réseau important pour pouvoir mailler l’action sur l’ensemble des campus, avec des actions spécifiques.

« Ils ont à la fois un rôle d’aiguillon pour pousser l’UCA à avancer sur ces sujets, et un rôle d’acculturation et de pédagogie en interne. »

Nous nous rencontrons deux ou trois fois par an et ils sont en relation très étroite avec la vice-présidente à la transition écologique et sociétale. Ils ont à la fois un rôle d’aiguillon pour pousser l’UCA à avancer sur ces sujets, et un rôle d’acculturation et de pédagogie en interne. Car nous devons embarquer l’ensemble du personnel et on a vu par exemple, quand il a fallu mettre en place la sobriété énergétique, que les comportements éco-responsables ne vont pas forcément de soi.

L’Université de demain

Comment voyez-vous l’Université Clermont Auvergne à horizon de cinq ou dix ans ? Comment aura-t-elle évolué ?

J’espère que nous aurons continué à accélérer sur cette trajectoire et que nous pourrons nous targuer d’être une université verte. Nous aurons pu mettre en cohérence ces thématiques avec le cadre que nous proposons aux étudiants et aux chercheurs, aussi bien dans la formation que dans la recherche. Si on prône l’exemplarité environnementale dans les formations, il faut qu’elle soit mise en œuvre aussi dans le fonctionnement même de l’établissement. Il faudra que l’Université soit un laboratoire sur ces thématiques de modèles de vie durable, expérimentant de nouvelles techniques, de nouveaux modes d’organisation.

Globalement, nous serons sur la même identité, mais nous aurons opéré un changement d’échelle.

Propos recueillis par Marie-Pierre Demarty le 14 septembre 2023. Photo de Une Marie-Pierre Demarty : autour des emblématiques facultés de Droit et de Lettres, Clermont est une des rares villes en France à avoir un campus en centre-ville.

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