Quand les acteurs du réemploi s’unissent, rien n’est à jeter

Par

Marie-Pierre Demarty

Le

Sept structures clermontoises proposant le réemploi d’objets et matériaux voués à être jetés fondent Recré, un collectif pour s’entraider et pour sensibiliser à l’économie circulaire. Une initiative vertueuse à plein d’égards.


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Mon ressenti

Et hop, deux sujets pour le prix d’un ! Deux indispensables à avoir dans la besace du territoire résilient et à développer le plus possible.

Sujet 1 : le réemploi. C’est le bon sens même. Notre pays s’est mis péniblement au recyclage, c’est déjà bien pour réduire l’Himalaya de déchets que nous produisons et qui réduisent toujours plus l’habitabilité de notre pauvre planète. Mais on peut vraiment mieux faire. Car le recyclage, c’est la récupération de matériaux pour en faire de nouveaux tout beaux tout neufs, au prix de processus industriels parfois lourds : chimie, refonte à très haute température, usinage… ça utilise beaucoup d’énergie, parfois aussi de nouveaux matériaux d’extraction, parfois ça pollue… Sans compter que les usines de recyclage sont rarement à côté de chez vous. Et encore des camions sur les routes, etc.

Dans le cas du papier, on peut difficilement faire mieux, sauf à utiliser de l’encre (chimique ?) qui s’effacerait au bout d’un certain temps. Bof… Dans le cas du verre, ça paraît déjà moins logique. Mais le bois, le tissu, les objets manufacturés, les invendus non périssables de l’industrie, les emballages… Les jeter, les incinérer, les enfouir ou même en faire des matériaux par de nouveaux procédés industriels, cela relève du genre d’absurdité qu’on ne peut plus se permettre. Alors quand des associations ou même des entreprises se mettent à prôner le réemploi et l’upcycling (ou surcyclage, ou art de valoriser des matériaux avec trois fois rien), on aime !

Mais l’initiative Recré parle aussi d’un autre sujet, que nous nous attachons à crier sur les toits à Tikographie : pour être résilient face aux super-turbulences qui nous arrivent, on a grand intérêt à se montrer solidaires les uns des autres, à se serrer les coudes, à marcher ensemble. L’esprit de concurrence, le chacun-pour-soi, ça a plutôt tendance à aggraver les choses… Les gars, groupons-nous pour demain !

Enfin, quand je dis “les gars”, c’est une façon de parler. Parce qu’à Clermont en tout cas, il semble que le réemploi soit plutôt l’affaire des filles.

Pourquoi ???

Marie-Pierre

Les sept structures fondatrices de Recré

Artex

Habituellement, les scénographes créent un décor pour un spectacle donné. Une fois que le spectacle a fini de tourner, le décor est oublié dans un garage ou directement bazardé. Pourtant beaucoup de ces créations, matériaux ou accessoires pourraient resservir, tels quels, intégrés à d’autres décors, détournés… Clément Dubois, scénographe clermontois, Christine Couasnon, créatrice du café Flax (tiers-lieu couture à Clermont), et Soledad Leonard, spécialiste du traitement des déchets, ont fondé cette recyclerie spécialisée où on trouve de tout, depuis des pendrillons de théâtre jusqu’à un grand dromadaire métallique, ou un gros stock de mercerie donné par une boutique qui fermait. On peut y venir chercher un truc précis ou fouiner pour se laisser inspirer. Détail important : c’est ouvert à tout le monde !

Contact : artex@mailo.com. Site internet : Artex

Décorethik

C’est une association de deux professionnelles de la décoration intérieure indépendantes, mais partageant une éthique de l’éco-responsabilité : Marie Brébion sous la marque A la (re)Source, et Carine Bertrand sous la marque Georgette&Raoul. Leur approche : choisir des matériaux durables, des meubles et objets chinés, proposer des alternatives pour réaliser des ambiances à la fois originales, sources de bien-être et éco-responsables.

Consulter les sites de A la re(Source) et de Georgette&Raoul. Contact : decorethik@gmail.com

FairePlay

Un concept store d’articles de sports avec quelques particularités. Les articles en vente sont des invendus que les marques et distributeurs ne souhaitent pas écouler par des magasins de déstockage classiques (question d’image) et ne vont plus avoir le droit de détruire (une bonne chose !). Donc : T-shirts, baskets, ballons, etc. à prix réduits. Par ailleurs, les vendeuses sont en parcours d’insertion – et sont d’autant plus appliquées, souriantes, serviables… sous la direction bienveillante d’Hélène Estaria, fondatrice de la boutique. Et bien entendu, la déco et les meubles sont du pur seconde main astucieusement détourné. Boutique actuellement au Centre Jaude 2, et bientôt Boulevard Flaubert.

La page Facebook : FairePlay. Contact : helene.fairplay@gmail.com

Green Couture

C’est un lieu qui “valorise les matières textiles recyclées et les personnes”. Entreprise d’insertion elle aussi, ce tiers-lieu créé à Lempdes par Claire Laime a pour vocation de collecter du textile sous toutes ses formes : vêtements, tissus d’ameublement, invendus, bâches, chutes… et de le transformer en sacs, pochettes, coussins, etc. Le lieu accueille aussi le public non seulement pour la vente, mais aussi pour des ateliers de couture et d’upcycling, ou même pour boire un café ou louer des espaces de travail.

Consulter le site internet : Green Couture. Contact : secretariat@green-couture.com

Métabatik

Bricoleurs, auto-constructeurs, architectes, artisans… Tout le monde peut trouver son bonheur dans cette matériauthèque qui collecte et revend du matériel de construction. Panneaux de placo, moquettes, sanitaires, huisseries, plaques de marbre, etc. sont “sauvés de la benne”, collectés sur des chantiers de déconstruction, des fins de chantier ou des fins de stock. Ils sont à disposition pour des prix très avantageux. L’association peut aussi apporter du conseil et s’engage dans des opérations de sensibilisation au réemploi.

Site internet : Métabatik. Contact : contact@metabatik.fr

Réempack

En démarrage d’activité, Chloé Supiot a pour projet de concevoir et fabriquer des emballages logistiques réutilisables souples, à partir de chutes de matières collectées et cousues, alternatives aux emballages plastiques à usage unique. Premier produit en fabrication : les emballages de palettes. Dans l’industrie aussi, le réemploi a de l’avenir !

Contact : contact@reempack.fr

Terra Preta

Cette association clermontoise a divers projets qui se veulent, comme l’indique la devise de l’association, “créateurs d’espaces pour la biodiversité”. Ils gèrent notamment l’archipel des Salins, petit jardin en centre-ville de Clermont qui expérimente des techniques de compostage, de culture et d’accueil “semi-public”. Mais aussi – et c’est là que Terra Preta se raccroche au réemploi – un atelier bois coopératif où les particuliers peuvent s’initier à la récupération-réutilisation de palettes, profiter des outils à disposition, des conseils et du savoir-faire des participants. Et c’est rue de l’Oradou.

Consulter le site : Terra Preta. Contact : contact@terra-preta.fr


Retour sur quatre acteurs locaux engagés, point sur Tikographie, sortie du recueil “l’année tiko 2024”, message de notre ennemi juré, buffet végé…

Tout cela à la Soirée Tiko 2024, jeudi 5 décembre à 18h à la Baie des Singes ! On s’y retrouve ?

Pourquoi jeter un objet qui ne nous convient plus alors qu’il pourrait faire le bonheur de quelqu’un d’autre ? Pourquoi envoyer directement en déchetterie du bois, des huisseries, des panneaux de placo quand on transforme un bâtiment ? Est-il inévitable qu’un décor de théâtre serve le temps d’un seul spectacle ? Est-on obligé de détruire les invendus des grandes marques de sport ?…

Dans l’agglomération clermontoise, les porteurs de projet qui se posent ces questions sont de plus en plus nombreux. Ils y répondent chacun à leur manière, mais avec une philosophie commune : le réemploi.

Alors que le recyclage nécessite une transformation industrielle souvent coûteuse en énergie et avec une déperdition de matière première, l’art de réutiliser les rebuts, les matériaux, les chutes de bois ou de tissu, de se fournir en seconde main, ou d’upcycler les objets en les détournant ou en les restaurant de façon légère, est le moyen le plus vertueux de diriger nos sociétés vers une économie circulaire moins destructrice que la consommation effrénée de tout-jetable.

Lire aussi : “A la ressourcerie d’Issoire, tout ce qu’on veut et tout ce qu’on ne veut plus”

Un secteur en émergence

Et pourtant, le réemploi apparaît comme un secteur très émergent : les recycleries généralistes se développent bien, mais de nombreux corps de métier pourraient se réorganiser pour faire mieux.

A Clermont cependant, les initiatives se développent un peu plus fortement qu’ailleurs. « La présence de deux incubateurs d’entreprises sociales et solidaires, CoCoShaker et Alter’Incub, explique l’émergence de projets assez nombreux. Le Valtom est également une structure publique qui a une politique volontariste assez exceptionnelle et est très moteur pour financer et accompagner des projets », explique Soledad Leonard, cofondatrice et unique salariée d’Artex, structure qui récupère principalement des décors et accessoires de spectacle.

Décors de seconde main à Artex, prêts pour un réemploi
Artex récupère des décors créés pour des spectacles et autre matériels et accessoires de théâtre, qui pourront inspirer d’autres scénographes. – Photo Marie-Pierre Demarty

Non seulement elles se multiplient, mais aujourd’hui, elles affichent leurs ambitions de contribuer à transformer l’organisation de l’économie locale. Pour y parvenir, sept d’entre elles ont décidé de s’unir dans une association : Recré, un acronyme pour « Repère Créatif du Réemploi ». La structure, en cours de constitution, est en gestation depuis septembre dernier et est apparue comme une évidence.

Entre structures du réemploi, c’est donc presque naturel d’échanger. »

Soledad Léonard, Artex

« On se connaît entre structures du réemploi, de par la proximité géographique et parce que nous sommes impliqués dans des réseaux ; on se recroise régulièrement, explique Soledad. La plupart d’entre nous sont aussi passés par l’un des deux incubateurs. C’est donc presque naturel d’échanger. »

Lire aussi : “Marion Audissergues fait le pari des collectivités pour l’entrepreneuriat social”

Le sens de la solidarité

Dans cette autre manière de développer l’activité, il apparaît même naturel de se sentir solidaires plutôt que concurrents. Et ce petit réseau est déjà habitué à se prêter main forte : « Metabatik nous prête parfois son camion quand on a une collecte de gros objets à faire ; par ailleurs, certains d’entre nous connaissent des filières pour trouver tel ou tel matériau dont nos clients auraient besoin, par exemple de la mousse, des bâches… », explique Soledad.

Marie Brébion, créatrice d’une activité de décoration intérieure éco-responsable, témoigne aussi : « Quand j’ai besoin de réalisations en tissu, je sais que je peux faire appel à Green Couture. Et j’ai été sollicitée pour travailler sur l’agencement des locaux de FairePlay. »

Soledad et Marie
Soledad, salariée d’Artex, et Marie, décoratrice d’intérieur, en exploration dans les stocks de matériel d’Artex. – Photo Marie-Pierre Demarty

Ces deux dernières associations font partie du collectif, mais les uns et les autres partagent volontiers, aussi, avec d’autres associations qui défendent les mêmes valeurs. « Terra Preta, qui participe à l’économie du réemploi avec son atelier bois, a été pendant un temps hébergé par l’association de réparation de vélo Un guidon dans la tête et ils ont gardé un super souvenir de cette expérience », poursuit Soledad. Comme par hasard, on retrouve en vitrine de la boutique Faireplay des vélos à vendre, retapés par la même association.

“Nous avons fondé ensemble l’association Décorethik pour pouvoir développer d’autres choses que nos prestations.”

Marie Brébion, A la (Re)source

Quant à Marie, elle a déjà expérimenté l’association, avec Carine, qui a la même approche écoresponsable de la décoration d’intérieur. « Je l’ai rencontrée à un événement de l’association Hey les filles. Elle souhaitait qu’on s’associe mais cela me semblait prématuré pour moi, car je commençais mon activité et j’avais besoin de trouver mon chemin. Nous avons décidé de conserver nos deux structures indépendantes, mais nous avons fondé ensemble l’association Décorethik, pour pouvoir développer d’autres choses que nos prestations : des ateliers, la facilitation de l’achat de seconde main… »

S’associer avec son concurrent, c’est tout l’esprit de ces structures qui se reconnaissent dans les valeurs de solidarité, d’accessibilité des publics, de lien social autant que d’écologie. « L’essence de Faireplay, c’est d’abord l’insertion », affirme Hélène Estaria, à la tête de l’une des deux structures d’insertion – l’autre étant Green Couture – parties prenantes de Recré.

Lire aussi : “La plateforme Métabatik, première pierre d’une filière locale de réemploi dans la construction”

Chacun cherche son local

Ces entreprises ou associations ont aussi pour point commun d’être toutes très récentes. A part Metabatik et Terra Preta, nées en 2019, toutes les autres sont opérationnelles mais encore en phase de démarrage. Alors les rencontres régulières sont autant d’occasion de se soutenir, de trouver du conseil ou des retours d’expérience. « On se sent moins isolés », souligne Hélène. « On se voit, on se parle, on se rend compte qu’on vit tous les mêmes galères », dit Soledad.

La boutique Fairplay
Une boutique pas comme les autres au Centre Jaude : avec ses articles de sports à prix réduits, son mobilier chiné aux Mains Ouvertes et son personnel en insertion, Faireplay veut “casser les codes du magasin de sport et ceux de la recyclerie”. – Photo Marie-Pierre Demarty

Les galères ? La première est souvent liée à la recherche de locaux. Récupérer du matériel ou des objets, cela prend beaucoup de place, autant pour stocker les gros volumes que pour accueillir le public des acheteurs. Ou encore pour organiser des ateliers, car parmi les valeurs de ces sept protagonistes, il y a ce besoin d’inviter les habitants à apprendre à remettre en état, à bricoler, à réinventer une vie aux objets sauvés de la décharge ou de l’incinération.

Hélène Estaria peut en témoigner : « Je pensais que ce serait facile de louer des locaux, mais j’ai mis un an à trouver. C’est un parcours du combattant de convaincre un bailleur quand on est une association : ils veulent un budget prévisionnel, un dépôt de garantie de trois mois… Pour ma part, j’ai fini par trouver parce que mon agent immobilier a vraiment aimé mon projet et m’a bien accompagnée. Et puis le local est un peu atypique, donc il ne trouvait pas preneur. » Problème résolu pour elle, mais d’autres se sentent encore mal logés.

C’est un parcours du combattant de convaincre un bailleur quand on est une association.”

Hélène Estaria, FairePlay

Artex occupe une sorte de vaste garage au rez-de-chaussée d’un immeuble, peu propice à recevoir du public, encore moins des ateliers, et loué à un prix exorbitant. Metabatik se trouve relégué du côté du pôle Vernéa, au milieu de nulle part ou presque. Marie, avec sa micro-entreprise de déco, travaille chez elle et, lorsqu’elle a besoin d’un bout d’atelier pour transformer ou rénover un objet chiné, n’a pour l’instant pas trouvé mieux que de rendre visite à son père. « Il est à une heure de route », précise-t-elle.

La difficulté à trouver des locaux appropriés est sans doute la problématique la plus évidente que ces structures ont en commun. C’est pourquoi Recré s’est notamment donné pour objectif, au moins à moyen terme, de trouver un lieu partagé où s’installer ensemble. Ce qui résoudrait le problème de la recherche de mètres carrés, mais pas seulement.

Les vertus de la mutualisation

Chacun y trouve d’autres intérêts, à commencer par l’opportunité d’être plus visible et donc plus efficace pour promouvoir ensemble les principes du réemploi. L’idée est de créer « une maison ou un quartier du réemploi », comme il est précisé sur leur documentation, ou, comme l’imaginent Soledad et Marie, « une sorte de guichet unique du réemploi ».

On part non pas d’un besoin mais d’un objet existant, qu’on peut détourner, retravailler, transformer… »

Marie Brébion

Il s’agit aussi de disposer de suffisamment d’espaces, en mutualisant, pour travailler, expérimenter, déployer la créativité qui est partie intégrante de la plupart de ces projets… Ce qui apparaît naturel, car le réemploi nécessite de l’imagination : « ça renverse la logique car on part non pas d’un besoin mais d’un objet existant, qu’on peut détourner, retravailler, transformer… », explique Marie. Une posture que les sept structures ont à cœur de faire partager au plus grand nombre pour répondre à l’urgence de ne plus accumuler les déchets. Et donc, elles souhaitent pouvoir accueillir le public, autant que possible dans de bonnes conditions et dans la convivialité.

Hélène Estaria, une autre image du réemploi
Hélène Estaria a eu l’opportunité d’installer sa boutique, provisoirement, au Centre Jaude. Une belle vitrine pour sensibiliser de nouveaux publics à la pratique du réemploi. – Photo Marie-Pierre Demarty

L’ouverture d’un lieu commun reste cependant une perspective qui peut s’avérer relativement lointaine, mais d’autres questions pourront plus facilement être résolues par la mutualisation. Notamment celle des matériels et outils utiles pour chacun à petites doses. « On est déjà plusieurs à avoir chacun notre transpalette ; ça peut se prêter. Et ça me semble idiot d’acheter un camion dont je vais avoir besoin six fois dans l’année ! », relève Hélène. Un camion, des machines à travailler le bois, le métal, des machines à coudre, rêve Soledad.

“Ça me semble idiot d’acheter un camion dont je vais avoir besoin six fois dans l’année ! »

Hélène Estaria, FairePlay

Mutualisation encore pour organiser ensemble des collectes ou des ateliers, développer les collaborations, communiquer… « Séparément, on n’est pas très bons sur la com’, car nous avons tous la tête dans le guidon », reconnaît Soledad. En résumé, toutes voient l’intérêt à s’unir pour se développer plus facilement.

Avoir plus d’impact

Pour l’heure, les représentants des sept structures se réunissent une fois par mois et travaillent à finaliser les statuts de l’association. Ces réunions sont aussi l’occasion de renforcer les liens. « Nous commençons à avoir le réflexe de nous informer mutuellement », se réjouit Marie.

Le collectif est déjà en quête de son lieu, pesant les potentialités des premières opportunités qui lui parviennent. Il songe aussi à s’élargir à d’autres structures. Par exemple la ressourcerie clermontoise Je Recycle Park, à l’étroit dans ses murs de l’avenue Edouard-Michelin, pourrait être intéressée.

« Nous portons une vision pour le territoire.”

Soledad Léonard, Artex

Avec le recul de leur philosophie commune, les sept structures veulent surtout porter un message dépassant leur propre intérêt, « quelque chose de plus grand, pour avoir plus d’impact grâce à la force du collectif », formule Hélène. Ce que Soledad développe : « Nous portons une vision pour le territoire, pour le développement d’une économie circulaire bien pensée, pour la limitation des déchets qui sont devenus un problème majeur. Nous cherchons à nous unir pour faire entendre cette nécessité, qui concerne tout le monde. »

Pour l’heure, vous pouvez déjà, en vous baladant dans l’agglomération, récupérer pour pas trop cher des matériaux de construction ou des décors de théâtre, apprendre à upcycler des choses en tissu ou à utiliser des chutes de bois, acheter des articles de sport neufs mais mis au rebut pour cause de renouvellement des collections, trouver des emballages de palettes réutilisables ou faire décorer votre intérieur sans faire flamber la planète. Et peut-être bientôt, chiner, bricoler, créer, échanger et mieux comprendre, tout ça au même endroit !

Reportage réalisé mardi 20 juin 2023. Photo de Une Marie-Pierre Demarty : Marie Brébion et Soledad Léonard, rencontrées dans les locaux d’Artex, la ressourcerie du spectacle clermontoise.


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