De membre actif du Conseil de l’Europe à président de Comb Lab, l’incubateur social des Combrailles, Michel insiste sur la dimension “multiscalaire” des enjeux et sur le potentiel des territoires ruraux à devenir des acteurs majeurs.
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Ressenti de l’auteur
Michel est une personne à la fois très attachante et passionnante, de par son expérience au Conseil de l’Europe (ce qui ne court par les rues) et son engagement actuel pour la revitalisation des Combrailles. J’ai eu la chance de le connaître à travers le CISCA, mais beaucoup d’acteurs locaux de ce territoire rural ont fait référence à son action via Comb Lab.
C’était donc le moment de faire le point sur le développement de cette association transverse, facilitatrice et accompagnatrice, qui cherche à faire le “pont” entre le local et le global, en prenant pour base le territoire des Combrailles. La dimension “sciences sociales” me semble être un angle intéressant, et Michel insiste dessus en conclusion de son entretien. Bien qu’il faille être vigilant sur le décalage qu’il pourrait y avoir entre une approche académique, je dirais “urbaine”, et la réalité d’un territoire rural. En d’autres termes, les habitants et élus des Combrailles sont-ils sensibles à l’approche internationale, systémique et académique portée par Comb Lab ? Les résultats récents,les partenariats noués semblent prouver que oui, mais ce sujet – générique – de l’adéquation des modes d’expression avec la réalité de territoires ruraux pourrait être un futur sujet d’étude.
Damien
Les principaux points à retenir
- La première expérience professionnelle fondatrice de Michel sur les huit années passées au Conseil de l’Europe. Il y a notamment présidé la commission des Droits de l’Homme entre 2014 et 2017. Cette période lui a apporté de nombreuses connaissances sur les enjeux sociétaux à l’international, et bien sûr un réseau de contacts dans tous les pays européens et même au-delà. Il en retire une conviction que tous les territoires, même ruraux, sont en lien avec les enjeux globaux. C’est pourquoi il milite notamment pour un vrai réseau international – au-delà de l’Europe – des territoires ruraux.
- Installé en 2008 dans les Combrailles, Michel se consacre à ce territoire après son expérience européenne, en 2017. Il choisit de le faire par la société civile, en se rapprochant des habitants, des élus et des acteurs du territoire. En 2019, il créée Comb Lab, une association “incubateur social” qui souhaite accompagner le territoire dans son insertion dans les dimensions internationales et les enjeux du XXIème siècle.
- Avec peu d’adhérents mais des partenariats forts (élus locaux dont ceux de Combrailles, Sioule et Morge ; GREFFE, Alternacomb Agri), Comb Lab participe à de nombreuses initiatives locales pour valoriser mais aussi transformer l’approche vis à vis des ressources du territoire. Au premier chef, la ressource agricole, avec un engagement dans le Projet Alimentaire Territorial des Combrailles, mais aussi la participation à l’animation du Club Climat environnement de la communauté de communes. L’association est aussi lauréate du BEC 2022 pour la “malette des Combrailles”, un dispositif de sensibilisation du public aux enjeux environnementaux.
- Enfin, Michel se rapproche via Comb Lab mais aussi à titre personnel du CISCA, et il aide plusieurs doctorant.e.s dans leurs travaux quand ils concernent son territoire. Il reconnaît une forte sensibilité aux sciences sociales, selon lui indispensables pour accompagner le territoire dans sa mutation.
L’intervenant : Michel Aguilar
Président, co-fondateur de Comb Lab ; membre du Conseil d’Administration du CISCA et administrateur de la Plate-Forme 21
Michel s’est installé dans les Combrailles en 2008, en provenance de Lozère. Mais c’est en 2017 qu’il en fait sa véritable base de vie, après avoir passé neuf années au Conseil de l’Europe (dont il avait notamment présidé la commission Droits de l’Homme de 2014 à 2017).
Il décide alors de se consacrer à aider la transformation de ce territoire rural face aux enjeux environnementaux, sociaux et même géopolitiques du XXIème siècle. Après avoir passé du temps à connaître ses habitants, élus et acteurs locaux, Michel rédige une première note intitulée “pour une géopolitique des Combrailles”, insistant sur l’insertion du territoire dans les mouvements globaux.
En 2019, il créée Comb Lab, association “incubateur social” des Combrailles. Comb Lab a commencé par accompagner des projets tiers sur le territoire, avant de lancer ses propres initiatives. Avec le GREFFE et Alternacomb Agri, ses principaux partenaires, Michel a ainsi travaillé sur les enjeux climatiques, agro-alimentaires, sur le relationnel avec les élus (notamment Jean-Marie Mouchard puis Grégory Bonnet, de Combrailles Sioule et Morge) et sur la sensibilisation du grand public à travers de nombreuses animations.
Michel est également très engagé dans le CISCA, dont il est membre du Conseil d’Administration. Il apporte une aide active à plusieurs doctorant.e.s de cette structure qui travaillent sur le territoire des Combrailles. Enfin, il participe à la Plate-Forme 21.
Contacter Michel par téléphone : 06 82 95 26 06 |
Contacter Michel par courrier électronique : michel.aguilar [chez] comblab.fr |
Crédit photo : PD Photography
La structure : Comb Lab
Association “incubateur social” basée dans les Combrailles
Montée notamment à l’initiative de Michel Aguilar et d’Eric Calamy, Comb Lab est née à l’été 2019. L’association souhaite participer à “inscrire les Combrailles parmi les territoires leaders du XXIème siècle”, selon son manifeste. Pour y parvenir, elle mise sur les partenariats entre la société civile, la recherche et le secteur public, en particulier les collectivités et élus locaux.
Ses principaux partenaires sont ainsi Alternacomb Agri, le GREFFE, le CISCA et l’Université technique de Compiègne. Cela permet à Comb Lab d’être très actif sur les domaines des sciences sociales, de l’agriculture (participation au Projet Alimentaire Territorial des Combrailles), et plus largement de la sensibilisation (animation au sein du club Climat Environnement de Combrailles Sioule et Morge).
En 2022, Comb Lab a été co-lauréat, avec le GREFFE, d’une initiative appelée “la Malette des Combrailles”, consistant à réaliser des vidéos et des sessions de sensibilisation aux enjeux sociaux et environnementaux sur le territoire.
Accès direct aux questions
- Ton expérience, en tant que simple citoyen, va du Conseil de l’Europe à une association dans les Combrailles. Que retires-tu de ces différentes échelles ?
- Comment es-tu arrivé au Conseil de l’Europe ?
- Que t’a apporté le Conseil de l’Europe pour ton engagement territorial et sociétal ?
- Justement, comment as-tu basculé sur ton engagement territorial dans les Combrailles ?
- Quelle forme a pris ton initiative locale ?
- Tu soulignes le fait que les territoires ruraux ne doivent pas “agir seul”…
- Comment as-tu créé Comb Lab ?
- Quels sont les projets que Comb Lab a pu monter ou favoriser ?
- En deux mots, quels sont les points clé pour réussir l’action de Comb Lab ?
- Pour finir, tu as une relation particulière avec les sciences humaines…
Ton expérience, en tant que simple citoyen, va du Conseil de l’Europe à une association dans les Combrailles. Que retires-tu de ces différentes échelles ?
J’ai toujours cherché à tisser des liens les plus pérennes possibles entre ces dimensions, locales comme globales. Il me semble que les sujets sociétaux sont tous multiscalaires. Il est donc nécessaire de produire cet effort intellectuel, de se projeter sur ces multiples niveaux.
Comment es-tu arrivé au Conseil de l’Europe ?
Auparavant, je ne connaissais même pas cette organisation ! Pourtant, la France y a une ambassade auprès du Conseil de l’Europe, dont le siège est à Strasbourg… Pour ma part, j’y suis entré via le bouddhisme, pour lequel j’avais marqué un intérêt personnel fort quand je vivais en Lozère.
“Les sujets sociétaux sont tous multiscalaires.”
Etant entré à l’Union Bouddhiste de France, j’ai participé à sa gouvernance pendant douze ans – j’en fus un temps vice-président. Or, le pendant européen de cette association venait d’obtenir le « statut participatif à la Conférence des OING du Conseil de l’Europe ». Francophone de naissance, l’Union Bouddhiste Européenne a souhaité que je participe aux travaux de cette institution intergouvernementale, quels que soient les sujets traités.
J’y suis donc resté de 2009 à 2017. J’ai mis trois ans à en comprendre le fonctionnement. C’est déstabilisant, mais aussi passionnant par l’ampleur, l’acuité et la diversité des sujets abordés et des participants. Toutes les sensibilités de la société civile y sont présentes et actives. C’est une expérience incroyablement apprenante !
Que t’a apporté le Conseil de l’Europe pour ton engagement territorial et sociétal ?
Le Conseil de l’Europe dispose d’une représentation organisée de la société civile, comme c’est le cas dans toutes les organisations intergouvernementales, qu’elles soient européennes, continentales ou mondiales. Je n’y agissait que pour le compte d’une petite ONG, mais on m’a quand même proposé d’intégrer la gouvernance de certains groupes de travail puisque j’ai eu le privilège de présider la commission « Droits de l’Homme » de 2014 à 2017.
“[Le Conseil de l’Europe était] passionnant par l’ampleur, l’acuité et la diversité des sujets abordés et des participants.”
Je dis souvent que j’ai fait du mieux que j’ai pu. En tous cas, j’ai découvert énormément de problématiques sociétales contemporaines, et je les ai approchées de près. On ne se doute souvent pas de l’importance et de l’acuité de ces sujets ! Par exemple, celui des orientations sexuelles et notamment des personnes transgenre et intersexe en Europe orientale : soumis à des pressions politique et/ou religieuses, ces gens y endurent une très grande souffrance tout au long de leur vie. Au sein du comité bioéthique du Conseil de l’Europe, j’ai pu approfondir ces sujets et bien d’autres, puis les relayer dans divers travaux.
Les sujets environnementaux n’étaient pas stricto senso du ressort de la commission que je présidais, mais de celui de la commission “démocratie et enjeux globaux”. Cependant, il y a un angle environnemental dans les Droits de l’Homme ! Notamment celui des migrations climatiques.
Justement, comment as-tu basculé sur ton engagement territorial dans les Combrailles ?
C’est en 2017 que j’y retourne, après ces neuf années au Conseil de l’Europe. J’étais déjà habitant des Combrailles depuis 2008, et je me suis demandé comment je pouvais transposer cette expérience internationale extraordinaire pour le bien commun de ce territoire.
J’ai d’abord passé du temps – un an – à le connaître et à rencontrer ses habitants, ses élus, ses acteurs du terrain. Cela m’a permis de rédiger une première note de quatre pages intitulée “pour une géopolitique des Combrailles”. Car j’étais, et je suis toujours, persuadé que les petits territoires ruraux sont très concernés par les mouvements globaux. On le voit aujourd’hui avec l’Ukraine, même si c’était farfelu de l’évoquer il y a seulement cinq ans : tout le monde a pris conscience aujourd’hui des interactions de l’échelle locale avec l’échelle globale.
Quelle forme a pris ton initiative locale ?
C’était un projet de création d’association. Son objet : comment la société civile peut contribuer à accompagner les Combrailles dans leur bascule vers le XXIème siècle, de la façon la plus humaniste possible.
“Je suis toujours persuadé que les petits territoires ruraux sont très concernés par les mouvements globaux.”
En effet, il faut être très vigilant sur plusieurs points concernant les territoires ruraux, partout sur le continent. Au sujet de la terre, 48% des agriculteurs européens prennent leur retraite entre 2020 et 2035, et il y a un vrai risque de voir des fonds de spéculation acheter des terres en masse. En outre, je suis personnellement inquiet sur la façon dont la “citoyenneté numérique” peut prendre forme, au détriment des libertés individuelles. C’est un sujet dont on mesure à peine la portée. Je me documente là-dessus très régulièrement.
Or, dans les Combrailles en particulier, il y a de la diversité. Et un vrai potentiel ! Je suis convaincu qu’un territoire rural, s’il n’agit pas seul, peut saisir cette “fenêtre d’opportunité” pour passer d’acteur mineur à acteur majeur. Cela se fera sur la base des ressources naturelles et des capacités de production alimentaires. A condition d’être vigilant sur la répartition équitable de l’eau, des surfaces cultivables, ou encore de l’énergie.
Tu soulignes le fait que les territoires ruraux ne doivent pas “agir seul”…
Je pense qu’il faudrait un vrai réseau international des territoires ruraux. L’UNESCO, par exemple, a développé beaucoup de réseaux thématiques, sur les capitales et les villes intermédiaires notamment. Ce n’est qu’en 2022 que cette institution a créé un réseau des territoires ruraux : « Ruritage » – contraction de « rural » et « héritage ». Malheureusement, les visées de ce réseau ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux contemporains.
La clé reste néanmoins de ne pas se limiter à l’Europe. Et de s’inscrire dans une démarche de transition et de résilience. Il faut travailler sur des retours d’expérience provenant du monde entier, pas juste de notre continent.
Comment as-tu créé Comb Lab ?
C’était à l’été 2019. Le projet d’association a enfin pris corps dans Comb Lab, qui est l’incubateur social des Combrailles. L’idée est d’accompagner et de soutenir des projets tiers sur le territoire.
“Je pense qu’il faudrait un vrai réseau international des territoires ruraux.”
Nous avons aujourd’hui peu d’adhérents, mais nous avons établi dès notre création des partenariats très solides. Au premier rang desquels, Alternacomb Agri et le GREFFE qui ont été les premiers à nous rejoindre. La mayonnaise a pris très vite avec eux ! Parallèlement, j’ai développé, dès avant la création de Comb Lab, une relation avec le CISCA, dont je suis membre du Conseil d’Administration. Aujourd’hui nos liens sont très solides. [Globalement], nous avons une vraie intimité avec nos partenaires, et j’y tiens. Je suis aussi administrateur de la Plate-forme 21.
Comb Lab anime également un laboratoire d’idées, à l’initiative d’un ex-élu local très actif, Jean-Marie Mouchard, président en son temps de Combrailles, Sioule et Morge. Ce groupe de travail réunissait élus et acteurs du territoire, de manière mensuelle. Les participants y furent très fidèles … jusqu’à l’interruption due à la crise sanitaire. Désormais ce laboratoire d’idées prend une forme nouvelle.
“Nous avons une vraie intimité avec nos partenaires, et j’y tiens.”
Demain, nous espérons nous renforcer en termes d’adhérents. Mais c’est difficile de rallier des bénévoles, notamment parmi les jeunes. Il faudrait recruter, mais pour cela il faut des fonds. Je pense qu’il faut parier sur l’ESS [Economie Sociale et Solidaire] pour nous développer.
Quels sont les projets que Comb Lab a pu monter ou favoriser ?
Nous sommes engagés sur de nombreux fronts. Comb Lab est ainsi partie prenante dans le Projet Alimentaire Territorial des Combrailles – commission “précarité alimentaire” – et nous travaillons à introduire la Doume, la monnaie locale du Puy-de-Dôme, dans le territoire. De plus, en 2021, Comb Lab a accompagné Alternacomb Agri pour l’obtention de sa reconnaissance GIEE [Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental].
En 2021, nous avons commencé à porter nos propres projets. Avec le GREFFE, nous avons créé et déposé la marque « Combrailles 2051 », sous laquelle nous développons nos propres initiatives. En 2022, [nos deux structures ont été co-lauréates] du Budget Eco Citoyen du Conseil Départemental, pour un projet intitulé “la Malette des Combrailles”. Il s’agit de réaliser un ensemble de cinq vidéos portant sur la sensibilisation à la transition. Cela fait suite à un cycle de conférences que nous avons mené conjointement dans les trois communautés de communes. Tout cela dans la perspective d’un territoire viable, vivable et résilient en 2051.
“Le filigrane de notre travail est de constituer un fonds d’outils et de méthode pour la transition des territoires ruraux.”
Enfin, nous lançons avec Grégory Bonnet, vice-président de Combrailles, Sioule et Morge en charge de la transition écologique et un collectif citoyen du Pays de Saint Éloy, le programme “Bocage en Combrailles”. Nous en sommes coordinateurs. Nous avons également intégré dès sa création en 2022 le club “climat environnement” de Combrailles Sioule et Morge, club piloté par Grégory. Comb Lab y anime un groupe de travail sur les outils et méthodes qui favorisent la mobilisation de la population dans la transition. Je me base sur des outils élaborés par la Fabrique des Transitions, par le Conseil de l’Europe et d’autres entités préoccupées par cette question de la mobilisation citoyenne.
En deux mots, quels sont les points clé pour réussir l’action de Comb Lab ?
Le filigrane de notre travail est de constituer un fonds d’outils et de méthode pour la transition des territoires ruraux. Eric Camaly, co-fondateur de Comb Lab, est d’ailleurs un spécialiste de l’accompagnement du changement. Cela nous aide beaucoup.
Je dirais donc que la réussite de notre action passe d’abord par les animations. Mais il faut veiller à ce que les gens qui nous rejoignent et s’engagent ne s’épuisent pas. Je pense aussi que, notamment pour nous projeter, il faut valoriser l’existant. En particulier le patrimoine et la culture. Les gens, en tant qu’héritiers du territoire, développent ici comme ailleurs une fierté d’appartenance. Ce n’est qu’en le comprenant qu’on peut tous ensemble dans la transition.
Pour finir, tu as une relation particulière avec les sciences humaines…
J’avoue que si j’avais connu les sciences humaines à 18 ans, je m’y serais consacré ! J’éprouve une véritable résonance avec ce domaine d’études, et à la fois une proximité intellectuelle et un élan affectif vers les jeunes doctorants et chercheurs du CISCA [qui œuvrent dans ce domaine, NDLR].
“J’éprouve une véritable résonance avec [les sciences humaines]”
J’avais ainsi travaillé avec Coralie Marboeuf sur les Petites Villes de Demain à Saint-Eloy les Mines. J’ai organisé des rendez-vous locaux pour Victoria Mure-Ravaud, dont la thèse porte sur le cycle de vie des matériaux de construction en ruralité. Enfin, je prévois d’animer une “carte sensible” lors d’une prochaine réunion du comité précarité alimentaire du Programme Alimentaire Territorial des Combrailles, avec Clémence Rebourg et Morgane Dauvergne. Toutes deux sont doctorante au CISCA et travaillent sur la résilience des territoires.
Lire l’entretien (janvier 2022): Pour Geoffrey Volat, le CISCA souhaite « faire bénéficier à ses membres de la connaissance produite » sur la résilience territoriale |
Pour moi, l’apport du CISCA est indispensable. Le chemin vers cette résilience territoriale en ruralité ne peut se concevoir sans les sciences humaines et sociales. Cela doit bien sûr se faire en lien avec les sciences du vivant, et c’est ce que nous faisons avec Alternacomb Agri et avec le GREFFE.
Nous venons enfin d’initier une recherche-action avec le CISCA. Sa thématique : comment construire une politique territoriale systémique et résiliente des ruralités. Avec l’exemple des Combrailles ! Cette mission est désormais financée, il reste à l’organiser et à la mettre en œuvre.
Pour aller plus loin (ressources suggérées par Michel) : Comprendre – L’ouvrage “la tropicalisation du monde” de Xavier Ricard Lanata, aux PUF – 2019. Agir – “Où que l’on soit, s’agréger à l’existant et agir. Car tout le monde est concerné par la mutation de la civilisation qui est à l’oeuvre”. En cela, se baser notamment sur les projets lauréats du Budget Eco Citoyen du Conseil Départemental du Puy-de-Dôme |
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Propos recueillis le 28 février 2023, mis en forme pour plus de clarté et relus et corrigés par Michel. Crédit photo de Une : Damien Caillard, Tikographie