Le pourquoi et le comment [cliquer pour dérouler]
Pas grand chose à dire ici, sinon le bonheur d’avoir partagé ce beau moment avec une partie d’entre vous…
Marie-Pierre
Trois infos express [cliquer pour dérouler]
- Catherine Lenne, enseignante-chercheuse spécialiste des arbres, était l’invitée d’honneur de notre soirée. Également préfacière du recueil 2025, elle a pu exposer quelques facettes passionnantes de son travail. Mais nous y reviendrons dans un prochain article.
- Nous avons également accueilli sur scène Monsieur Changement Climatique, notre « ennemi préféré », ainsi que Chraz et Jeannette Delmas, venus évoquer un parc exceptionnel qu’ils ont transformé en refuge de biodiversité, et qui fait l’objet d’un des articles du recueil.
- « L’année Tiko 2025 » a ensuite été distribué à ceux qui l’avaient précommandé et les participants ont pu le découvrir et échanger autour du buffet, dans un moment très convivial… comme toujours.
C’est devenu un rituel. À l’occasion de la sortie de chaque recueil « L’année Tiko », nous convions la communauté de nos lecteurs et soutiens à un moment festif à la Baie des Singes à Cournon. Mais nous aimons l’idée de vous offrir non seulement une bonne provision de convivialité, mais aussi de quoi alimenter la réflexion et l’envie d’agir.
Comme nous tenons également à apporter un peu d’inattendu, nous avons encore changé la formule de ce moment (un peu) sérieux, en l’organisant autour d’un (ou une) invité.e d’honneur. Pour choisir ce grand témoin, ça nous a pris… un quart de seconde à peine, tellement c’était évident. Nous avons donc convié la préfacière de ce troisième volume : Catherine Lenne.
J’ai donc eu le grand plaisir de la retrouver et de converser avec cette scientifique et autrice, spécialiste des arbres, que vous aviez pu découvrir l’an dernier à travers un article-portrait-randonnée publié sur notre site et figurant aussi dans le recueil « L’année Tiko 2024 ». Je reviendrai dans un prochain article sur cette conversation, car elle a été riche et dense.
Nous avons « navigué » dans l’univers des recherches sur les arbres et plus précisément, celles de l’équipe où travaille Catherine, qui se concentre sur le comportement des arbres en réponse aux vents et à la gravité ou « comment un arbre se tient debout ». Nous avons évoqué la réorganisation du laboratoire PIAF où travaille cette équipe, pour mieux répondre aux inquiétudes croissantes quant à l’avenir des forêts. Et nous nous sommes inquiétés aussi de l’avenir de la science face aux remises en cause de plus en plus fréquentes de la recherche scientifique, pourtant si nécessaire.
Monsieur Changement, c’est maintenant
Nous vous avions aussi réservé quelques surprises et notamment la présence d’un deuxième invité de marque : celui que nous essayons de faire venir depuis trois ans et qu’il est si difficile d’avoir, tant il est occupé à parcourir le monde. Les années précédentes, il nous avait gentiment adressé ses salutations à distance. Mais cette année il était bel et bien parmi nous, tout juste rentré du Brésil : Monsieur Changement Climatique, notre ennemi préféré, nous a fait l’honneur de sa présence.
Il nous a donné des nouvelles rassurantes (pour lui mais pas forcément pour nous) : après un petit coup de froid attrapé en tentant de réchauffer les pôles, il nous a assuré qu’il se portait bien. Il nous l’a même prouvé par un bilan de santé très transparent : température en augmentation de 1,4°C, des constantes « qui restent constantes », un taux de PSA (propension à faire souffrir les arbres) assez élevé, impliquant même un léger risque de surmenage.
Généreux, il nous a rappelé :« Je vous ai offert une dizaine de nuits tropicales cet été. » Revenant tout juste du Brésil, encore affublé de son chapeau de paille totalement hors saison et de ses lunettes de soleil, il nous a aussi dressé son bilan de la COP30 à Belem : « Je suis satisfait qu’aucune décision radicale n’ait été prise. » Le renforcement du financement dédié à l’adaptation lui inspire cette réflexion réjouie : « Cela traduit l’acceptation du fait qu’il faut faire avec moi et pas chercher à m’éliminer. »
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Des articles à dévoiler
Cette première partie de soirée a été l’occasion de commencer à découvrir les articles sélectionnés. La conversation avec Catherine Lenne a ainsi amené à évoquer le reportage sur les travaux de son collègue Stéphane Herbette, dont l’équipe de recherche, au sein du laboratoire PIAF, s’attache à comprendre ce qui se passe à l’intérieur de l’arbre en condition de forte sécheresse, et quels arbres résistent le mieux.
Catherine a conclu en appelant chacun à faire quelque chose pour favoriser la biodiversité, notamment au jardin en arrêtant de tondre la pelouse : « C’est absolument merveilleux, parce que vous allez voir revenir les plantes sauvages, donc les insectes, les papillons, donc les oiseaux, la biodiversité ordinaire. »
Ce chapitre « jardins » nous a permis de dévoiler un autre article sélectionné pour le recueil : celui relatant la visite d’un jardin exemplaire dont les propriétaires sont venus témoigner aux côtés de la chercheuse. Pas n’importe quel jardin et pas n’importe quels propriétaires, puisqu’il s’agit du beau parc du Centre d’Ailleurs dans le Livradois. Ses propriétaires, l’humoriste Chraz et sa compagne Jeannette Delmas, nous ont raconté leurs efforts pour faire de ce lieu, aux arbres nombreux et pour certains remarquables, un incroyable refuge de biodiversité, tout en composant avec les nécessités d’un lieu accueillant des groupes de visiteurs.
Un lieu bien vivant
« Comme je n’ai pas envie de travailler, on laisse la nature tranquille ; le problème, c’est qu’on est obligés de recevoir quelques humains… La biodiversité, ce serait pas mal avec moins d’humains », a plaisanté Chraz en illustrant le secret de ce lieu : il est géré avec un équilibre parfait entre humour et éco-anxiété. L’anxiété relevant du rôle de Jeannette, qui s’est attachée à décrire le parc en cette fin d’automne : « Il est dans les tons gris ; tout est au repos ». Et elle a témoigné : « Je fais partie de cette population qui a très peur et pour me consoler, je fais le tour des arbres. Ils ont ce pouvoir magique : auprès d’eux on se sent mieux. »
« Pour me consoler, je fais le tour des arbres. »
Catherine Lenne a ajouté ses impressions sur ce lieu qu’elle connaît bien : « Il y a des arbres incroyables. Je ne suis en général pas favorable à distinguer des « arbres remarquables » parce que pour moi, tous les arbres sont remarquables. Même, le petit bouleau chétif et pionnier m’émeut presque plus. En même temps, quand on est au pied des deux séquoias ou du calocèdre, on est vraiment impressionné. Ce que j’aime aussi de cet endroit… c’est le foutoir. J’aime bien car on sent que c’est vivant ; que la vie est accueillie. »
Jeannette a évoqué l’obligation réelle environnementale (ORE) signée au printemps après quelques années de préparation complexe : une démarche qui a permis de protéger le parc pour 99 ans. Elle conclut par cet appel : « Gardez courage et si vous pouvez protéger votre petit lopin, votre petit paradis, je vous invite sincèrement à le faire, vous ne le regretterez pas. »
L’heure du lancement
Il semble en tout cas que les participants à la soirée n’ont pas regretté leur déplacement. Ambiance conviviale entre distribution et découverte du nouveau millésime du recueil, échanges, rencontres, buffet et quelques dédicaces.
Recueil illustré en couverture par des photos d’un lieu symboliquement fort, le col de la Croix-Saint-Robert dans le massif du Sancy. J’y avais fait halte en fin d’été, il y a un peu plus d’un an, et j’avais trouvé significatif de pouvoir embrasser d’un même regard des vaches pâturant, des espaces montagneux plus sauvages, des parapentes pratiquant un atterrissage en douceur et des cyclotouristes visitant notre belle région grâce au seul carburant de leurs mollets. Sans oublier les épilobes, une petite touche de rose pour vous encourager à garder l’espoir.
Et pour l’intérieur du recueil ? Nous vous laisserons découvrir les 14 articles non cités ici (si vous ne l’avez pas pré-commandé, mode d’emploi ci-dessous pour vous le procurer). Mais nous pouvons au moins vous prouver que ceux qui l’ouvrent et le parcourent paraissent ravis. La preuve en quelques images…
| Modalités de retrait des recueils commandés à venir très prochainement. Vous pouvez encore commander vos exemplaires ici. « L’année Tiko 2025 » sera également en vente très prochainement à la librairie Les Volcans à Clermont-Ferrand. |
Reportage Marie-Pierre Demarty, réalisé mardi 25 novembre 2025. Photos Sébastien Dambrun. À la une : Justine et Marie-Pierre dévoilent le recueil « L’année Tiko 2025 » face au public réuni à la Baie des Singes.
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