Tout ce qu’on a appris (ou pas) sur le projet lithium à Vic-le-Comte

Un projet de recherche de lithium met la région de Vic-le-Comte en émoi. Au point qu’une réunion publique a été organisée le 20 octobre pour clarifier les choses. Mais sans vraiment les apaiser…


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Le pourquoi et le comment

Je m’apprêtais à mener l’enquête pour étudier le projet en profondeur, ainsi que la procédure, recueillir la parole des porteurs du projet et celle des opposants. Cette réunion a été l’occasion d’entendre les points de vue et de construire une synthèse des différents angles du projet.

Ceux qui étaient présents n’apprendront peut-être pas grand chose, mais trouveront noir sur blanc les éléments du débat. Surtout, le projet intéresse sans doute au-delà des participants et même au-delà des riverains.

L’article est un peu long, mais vous aurez du temps pour le lire : pendant que vous êtes en congé ou en pont d’automne, nous marquons nous aussi une courte pause des publications, que nous mettons à profit pour peaufiner la mise en page de notre recueil « L’Année Tiko 2023 » avant de le confier à l’imprimeur.

Ah. Vous ne l’avez pas commandé ? Pas de panique, vous pouvez encore le faire.

Et sinon, nos publications tri-hebdomadaires reprennent dès la semaine prochaine. Avec encore deux doigts de lithium… et bien d’autres sujets

Marie-Pierre

L’affaire a gonflé très vite depuis que les maires de Vic-le-Comte, Parent et Coudes ont découvert par hasard qu’une demande de permis de recherche de lithium a été déposée par la société Sudmine sur le périmètre de ces trois communes – projet baptisé « Vinzelle » du nom d’un ravin situé sur la limite entre Vic et Parent. Une consultation publique avait été lancée en septembre en catimini sur le site du ministère de l’Économie, sans que les maires en soient avertis.

Elus, habitants et associations se sont émus à tel point que le ministère a accepté de repousser d’un mois la clôture de cette consultation. Et que les autorités, à la suite d’une réunion en préfecture, ont ressenti la nécessité d’organiser une réunion publique pour clarifier les choses.

Cette réunion s’est tenue le vendredi 20 octobre dans un gymnase plein à craquer et très majoritairement opposés au projet, pour entendre les éclaircissements qu’ont tenté d’apporter les représentants de l’autorité publique d’une part (le sous-préfet et deux représentants de la DREAL), de Sudmine d’autre part.

Public présent à la réunion sur le lithium, face à l'écran de présentation
Plusieurs centaines, peut-être un millier de personnes ont participé à la réunion publique du 20 octobre. – Photo Marie-Pierre Demarty

Quelles que soit les positions, les éléments semblent néanmoins intéressants à connaître avec précision. Voici, en 10 points, ce que nous ont appris cette soirée et quelques recherches et vérifications complémentaires.

1. Le lithium appartient à l’État

Sophie Seytre, chargée de mission à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), insiste sur la distinction entre substances de mines et substances de carrières, les premières étant considérées comme stratégiques : « Elles appartiennent à l’État et il est important pour l’État d’en confier l’exploitation au meilleur », dit-elle. Cette décision « relève du gouvernement et non du préfet ».

« Les substances de mines appartiennent à l’État et il est important pour l’État d’en confier l’exploitation au meilleur. »

Sophie Seytre, DREAL

Rechercher le « meilleur », du point de vue de l’État, nécessite de s’assurer que les engagements de la société retenue sont à la hauteur du potentiel à exploiter, et que cette société a les capacités techniques et financières de tenir ses engagements.

« L’État n’a pas validé le projet », souligne le sous-préfet. A ce stade, doit-on comprendre, il n’est pas décidé si Sudmine apporte ou non les garanties en question.

2. Aucun permis n’est obligatoire pour prospecter

N’importe qui peut rechercher la présence de substances de mines, sans le déclarer (bon, il vaut mieux demander la permission au propriétaire du terrain…).

La procédure de demande de permis exclusif de recherche (PER), que Sudmine a engagée en l’occurrence, garantit à celui qui l’obtient que s’il y a ultérieurement exploitation des minerais trouvés, c’est à la société détenant ce permis de recherche qu’elle reviendra : « ses investissements sont préservés », explique Sophie Seytre.

Les intervenants de la réunion, face au public
Face au public, de gauche à droite, les trois responsables de la société Sudmine Hugues Berbey, Axel Gilet et Christian Vallier, et deux représentants de la DREAL, Sophie Seytre et Lionel Labeille. Photo Marie-Pierre Demarty

Il faut comprendre aussi que lorsqu’on dépose une demande de PER, cette demande est mise en concurrence par l’État. En l’occurrence, l’appel à projets concurrents n’a donné lieu à aucune autre candidature, a précisé Lionel Labeille, chef de l’unité interdépartementale Cantal Allier Puy-de-Dôme à la DREAL. Pour autant, le permis n’est pas encore octroyé : la procédure suit son cours.

Enfin le PER n’est pas un permis d’exploiter. S’il aboutit à un résultat positif, une nouvelle procédure d’autorisation sera nécessaire, avec une procédure plus longue, une étude d’impact environnementale précise, une enquête publique, etc. Cette autorisation relève de la compétence du préfet.

3. Un autre permis exclusif de recherche

Le dossier « Vinzelle » n’est pas le premier dans le Puy-de-Dôme pour la recherche de lithium. Outre le projet d’Echassières dans l’Allier – qui débordait sur le nord de notre département – un autre PER pour rechercher du lithium, mais aussi du manganèse, du césium, du rubidium et du zinc, a été déposé en 2019 sur un périmètre beaucoup plus vaste en Limagne : il s’étend sur 707 km² et concerne 85 communes, dont celles de Clermont et de Riom.

Cette demande est en cours d’instruction ; elle a passé sans encombre la phase de consultation du public… Mais le public était-il au courant ?

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4. Une procédure en évolution

Lionel Labeille a détaillé les étapes de la procédure de demande de permis exclusif de recherche. Le ministère commence par consulter le préfet et la DREAL pour s’assurer que la demande est recevable, puis procède à la mise en concurrence. Pour la demande de Sudmine déposée en décembre 2022, la recevabilité a été confirmée en juin dernier et la mise en concurrence s’est déroulée cet été.

Jusqu’en 2017, à ce stade le ministère pouvait instruire le dossier. La procédure lui imposant cependant de demander l’avis du préfet et de la DREAL, avant de prendre la décision d’accorder ou pas le permis de recherche.

« Depuis 2017 le législateur impose de consulter le public mais il y a un hiatus sur la façon de la faire. »

Lionel Labeille, DREAL

En 2017, le législateur a jugé opportun d’ajouter une consultation publique obligatoire, mais sans en préciser la procédure. M. Labeille a précisé que la façon dont les choses se passaient pour Vinzelle avait amené à constater « un hiatus » et à préciser cette partie de la procédure : à partir de 2024, la consultation sera plus visible du public. Et la députée Delphine Lingemann précise avoir déposé une question à l’Assemblée nationale pour faire en sorte que les maires des communes concernées soient informés systématiquement.

L’action des trois maires, en plus d’avoir poussé à faire évoluer la législation, a abouti à prolonger d’un mois la consultation publique ouverte le 4 septembre, et qui s’est finalement clôturée hier 30 octobre. Pas inutile pour étudier un dossier de 324 pages.

5. Une start-up de copains

Avant de présenter le projet, son président Christian Vallier a présenté la société Sudmine, en ces termes : « Nous l’avons créée entre copains, pour valoriser nos différentes compétences. Nous sommes 35 associés, dont des géologues ayant une expérience de trente ans comme environnementalistes, c’est-à-dire des personnes qui ont la volonté de prendre des précautions vis-à-vis de l’environnement. Notre objectif est de mobiliser nos compétences en vue de participer à la transition énergétique et numérique, et de contribuer à la souveraineté de la France et de l’Europe. »

Christian Vallier
Christian Vallier, président et cofondateur de Sudmine, lors de la présentation du projet : « Nous sommes une petite structure très innovante ». – Photo Marie-Pierre Demarty

Autrement dit, il s’agit pour eux de rechercher les matériaux nécessaires à la fabrication des appareils numériques. La présentation, que l’on retrouve sur le site internet de la société, évoquait « le coltan éthique et le lithium de Guyane », ainsi que les « métaux stratégiques au Gabon ». En métropole, pour l’instant dans le secteur de Vic-le-Comte, il s’agit de rechercher du lithium et de l’hydrogène géologique naturel, selon des techniques que le responsable de cette entreprise installée près d’Orléans qualifie de « disruptives ».

« Notre modèle est de rechercher des partenaires financiers pour des projets de rupture. »

Christian Vallier, Sudmine

Sudmine recherche cette disruption y compris dans sa structuration : « On a voulu casser les codes. Nous sommes une petite structure avec un capital modeste, mais nous disposons de permis de recherche très innovants. Notre modèle est de rechercher des partenaires financiers pour des projets de rupture », plaide Christian Vallier.

Il l’illustre par l’exemple local : « Pour avoir une acceptabilité, nous avons pris le parti de rechercher le lithium seulement dans l’eau. C’est un procédé très nouveau. » Quant à l’hydrogène, la présentation faite lors de la réunion indique qu’il s’agit d’un « nouvel objet géologique très peu connu au niveau mondial et probable source d’énergie naturelle renouvelable, totalement innovante et décarbonée ».

6. Configuration rare et périmètre prudent

Ce sont les deux axes qu’ont évoqués les responsables de Sudmine pour justifier le périmètre de recherche choisi.

Sans entrer dans les détails d’ordre géologique, on retient que les massifs anciens et particulièrement le Massif central sont favorables à la présence de lithium, et plus spécifiquement dans ce secteur du fait de la présence d’un système de fractures et du frottement de la roche granitique par l’eau dans ces fractures.

Christian Vallier a bien précisé qu’il ne s’agissait pas d’effectuer des recherches dans la nappe d’accompagnement de l’Allier, laquelle est utilisée pour alimenter en eau potable une part importante de la population du Puy-de-Dôme.

Périmètre de la zone de recherche de lithium
La zone de recherche commence juste après les lotissements de Longues au premier plan, frôle le bourg de Vic-le-Comte (en haut à gauche), englobe celui de Parent (au fond), évite l’Allier sauf vers Coudes ainsi que le village médiéval de Montpeyroux (en haut à droite). Photo Marie-Pierre Demarty

Le périmètre de recherche a été étudié pour éviter les difficultés : une zone la moins étendue possible et comprenant le moins de communes possibles pour faciliter les discussions, un évitement de la zone d’exploitation des eaux de Sainte-Marguerite, du village touristique de Montpeyroux, des zones classées Natura 2000 et Espaces Naturels sensibles, et autant que possible des bords de l’Allier.

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7. Presque rien les premières années

Le permis de recherche est demandé pour cinq ans, mais le président de Sudmine a expliqué que seules les premières phases, correspondant aux deux premières années, étaient des phases « fermes », les suivantes étant conditionnées par les résultats obtenus. Durant ces deux années, le travail sur le terrain se résumerait à peu de choses.

« On va essayer de faire travailler la matière grise », dit-il, car pour l’heure, même s’il y a des indices de présence de lithium, relevés notamment dans les sources environnantes de Saladis, Petitjean et Coudes, l’équipe ne sait pas exactement où chercher. « Nous sommes dans un cas unique où on demande une autorisation pour rechercher un emplacement de recherche », dit Christian Vallier. Cette recherche se poursuivra, selon les responsables de Sudmine, par des prélèvements d’eau sans forage, qui seront faits « avec l’accord des propriétaires ».

« On demande une autorisation pour rechercher un emplacement de recherche. »

Christian Vallier, Sudmine

Si ces premières phases s’avèrent positives, les dernières années de prospection verront s’installer des forages que l’entreprise estime très peu impactants. Christian Vallier les a comparés aux captages de la source Sainte-Marguerite. Et il assure que toutes les précautions seront prises pour éviter les impacts sur le milieu naturel et sur les populations.

Aux questions sur les différents risques listés dans le dossier déposé, il répond que ces « risques bruts » sont repérés précisément pour les prévenir et trouver les solutions permettant de les éviter.

8. Ensuite, « on ne sait pas »

Les intervenants se sont voulus rassurants en soulignant que rien ne garantissait que la recherche serait suivie d’une phase d’exploitation. « Sur l’ensemble des projets de recherche on a très peu d’aboutissement. On a beaucoup plus de chance qu’il ne se passe rien », avance Lionel Labeille. Sophie Seytre cite l’exemple d’un PER obtenu dans le même secteur par la Cogema en 1983 pour rechercher de l’uranium : « ça n’a débouché sur rien ».

Et Christian Vallier abonde : « les indices sont très intéressants mais ils sont loin de nous dire s’il y a quelque chose. »

« Sur l’ensemble des projets de recherche on a très peu d’aboutissement. »

Lionel Labeille, DREAL

C’est manifestement l’un des plus gros points de blocage ou d’incompréhension entre des habitants qui anticipent des nuisances en se disant (y compris tout haut) que « quand on cherche, c’est pour trouver », et une entreprise qui martèle que sa demande de PER n’a rien à voir avec l’éventuelle phase d’exploitation. « Ce sont deux démarches complètement distinctes ; si un projet d’exploitation voit le jour, il y aura un dossier beaucoup plus conséquent, avec une enquête publique. Mais on n’en est pas là », assure encore Christian Vallier.

De fait, l’entreprise a écarté toutes les questions techniques liées à cette phase en reconnaissant qu’elle ne savait pas quelles solutions seraient envisageables, et qu’elle s’intéressait à des technologies prometteuses mais pas encore matures. L’argument principal étant la bonne foi d’ingénieurs qui « ont passé tout [leur] temps à mettre en place des précautions environnementales ».

9. Une majorité de sceptiques

C’est peu dire que les centaines de personnes présentes à cette réunion n’ont, pour la plupart, pas été convaincues, à entendre les exclamations qui fusaient parfois. L’assemblée a pourtant fait preuve d’une écoute attentive, mais a aussi posé des questions nombreuses, parfois en forme de réquisitoires, parfois pointues et techniques : que ce soit sur les impacts environnementaux, les substances à employer pour séparer le lithium de l’eau, les risques de nuisance ou d’expropriation, ou même le modèle économique de Sudmine.

« Vous allez jouer avec l’eau. »

Hélène, habitante de Vic-le-Comte

Les questions ont beaucoup porté sur les risques sur l’eau, en écho aux inquiétudes que font déjà peser sur le cycle de l’eau dans le Puy-de-Dôme les sécheresses, les prélèvements pour l’embouteillage ou les projets de retenues agricoles. Les riverains s’inquiètent de voir arriver, à moyen ou long terme, une menace supplémentaire sur un système qui peine déjà à répondre aux besoins naturels et humains dans la région.

Marie rappelle le précédent d’un « transpercement des couches aquifères, ayant formé un geyser qui a tout détruit aux Martres-de-Veyre ». Kamel affirme que « des centaines de personnes sont inquiètes » dans une région où « l’eau est en crise ». Hélène fait remarquer qu’« on est très près de la rivière », demande à quelle profondeur et sur quel diamètre se feront les forages et conclut avec une nuance d’inquiétude : « vous allez jouer avec l’eau ».

Affichette placardée à l'entrée du gymnase
Les opposants au projet, venus en force, ont manié l’ironie dans leurs questions, mais aussi dans les affichettes placardées à l’entrée du gymnase… Cela augurait mal de la possibilité de se laisser convaincre. – Photo Marie-Pierre Demarty

Face à l’absence de réponses concrètes qui ne viendront, assurent les dirigeants de Sudmine, qu’au fur et à mesure de l’avancée des recherches, les habitants sont restés manifestement sceptiques, pour ne pas dire hostiles. A l’exception d’un habitant de Parent qui a courageusement pris la parole pour exprimer la nécessité de ce type de projets si on veut « tous des vélos et des voitures électriques ».

« Ici, nous aimons bien qu’on dise bonjour quand on vient nous voir. »

Vincent, riverain

La question semble d’ailleurs se situer en grande partie à ce niveau : celui du modèle de société vers lequel on souhaite aller. D’un côté celui du remplacement des moteurs thermiques par autant de sources d’énergie décarbonées – « on estime que les besoins en lithium vont être multipliés par 40 d’ici à 15 ans, voire pire », lance Christian Vallier – ; de l’autre un modèle plus sobre qui refuse la « course au lithium », mais aussi plus convivial, où l’on est « accueillant à l’arrivant s’il vient se présenter et dire bonjour », comme l’ont relevé plusieurs riverains, pour souligner que la manière dont le projet avait été amené était perçu comme un manque de respect qui augurait mal de son acceptabilité.

10. Prochaines étapes

Concernant la procédure officielle, la consultation publique étant close, l’État doit encore recueillir l’avis du préfet et de la DREAL, puis accorder ou non le permis de recherche. « On ne sait pas dire encore si on donnera suite », assure Lionel Labeille, qui promet de faire remonter aussi par une « note d’ambiance » l’état d’esprit perçu sur le terrain.

Un terrain qui a déjà commencé à s’organiser, à l’initiative de différentes associations locales où, à la sortie de la réunion, le sentiment partagé était celui de la nécessité d’agir dès maintenant, même si les premières étapes ne sont pas impactantes, car il leur semble plus difficile de faire arrêter un projet une fois que des investissements ont été engagés. Ce ne sont pas les exemples actuels qui manquent, hors de la région, pour le leur rappeler.


Reportage réalisé le vendredi 20 octobre 2023. Photo de Une Marie-Pierre Demarty : le gymnase de la Molière à Vic-le-Comte pendant la réunion du 20 octobre.

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