Pour Jean-Pierre Rambourdin, le lycée Gergovie marque une étape dans les bâtiments écologiquement vertueux

Associé co-fondateur du cabinet d’architecture CRR, Jean-Pierre Rambourdin a conçu avec son équipe le nouveau lycée clermontois, unique en son genre. Energie positive, bilan carbone, cycle de l’eau, biodiversité ou réemploi s’imposent, selon lui, dans la profession.

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Les principaux points à retenir

  1. Avec l’équipe du cabinet CRR, l’architecte Jean-Pierre Rambourdin a été associé dès le début dans le projet de lycée Gergovie, ouvert depuis septembre 2022. Il insiste sur l’ambition environnementale de ce chantier, porté par la Région Auvergne-Rhône-Alpes en tant que donneur d’ordres : celle de réaliser un bâtiment exemplaire, visant le label maximal dans ce type de construction. On parle ici de « E4C2 », pour un bâtiment générant (en lissé) plus d’énergie qu’il n’en consomme, et à impact carbone minimal dans sa construction comme dans son fonctionnement.
  2. Au-delà de l’ambition propre au chantier, le lycée Gergovie aura, selon Jean-Pierre, marqué une nette évolution dans ce type de bâtiments publics. Il donne d’autres exemples d’établissements scolaires sur lesquels CRR a travaillé, comme à Béthoncourt près de Montbéliard ou à Aizenay dans les Pays de la Loire. La clé est de faire intervenir les architectes et ingénieurs HQE (Haute Qualité Environnementale) dès le début du projet, par exemple pour l’orientation du bâtiment. Et d’exiger des engagements chiffrés et vérifiables sur la durée de vie du bâtiment. De tels bâtiments scolaires peuvent en outre constituer des vecteurs pédagogiques pour les élèves.
  3. La réflexion en « bilan carbone global » est l’axe de travail de Jean-Pierre pour l’avenir proche, du fait de la raréfaction de nombreux matériaux « chimiques » mais aussi de la moindre disponibilité des matériaux biosourcés pour des raisons de cycle naturel. Restructurer sera bientôt plus intéressant que reconstruire, avec un impact moindre. A Clermont, il évoque ainsi le Hall32, la Carsat ou le siège de la Montagne qui sont des exemples de restructurations réussies.
  4. Dans les matériaux biosourcés, Jean-Pierre plébiscite bien sûr le bois, qui facilite un assemblage hors-site mais requiert un chantier plus efficace (pour une « mise hors d’eau » accélérée) et plus rigoureux – ce qui, selon lui, intéresse davantage les équipes. Davantage de paramètres entrent en compte, et l’utilisation d’outils numériques comme le BIM [Building Information Modeling] se généralisent, tirant tout le monde vers le haut.
  5. Jean-Pierre apprécie également la paille comme matériau isolant, sous-produit facile à obtenir à partir du blé. Il loue la capacité d’adaptation des agriculteurs qui sont passés à une logique semi-industrielle en fournissant des bottes en nombre, de taille et de densité requises pour la construction. Comme pour le bois, c’est aussi un moyen de s’adapter aux productions locales et d’acheter à proximité.
  6. Enfin, si la pierre ne sert qu’en revêtement, la terre – quand elle n’est pas polluée – peut être un matériau intéressant, notamment sans cuisson. L’inertie thermique et hygrométrique des briques de terre crue est remarquable, selon l’architecte. En revanche – comme pour la paille, et dans une moindre mesure le bois – cela requiert une temporalité plus longue, que ce soit pour les récoltes de végétaux ou le séchage des briques.
  7. Plus globalement, la question de la temporalité est une des avancées majeures des bâtiments environnementalement exemplaires. Avec le lycée Gergovie, on a l’exemple d’une prise en compte de la maintenance et de la durée de vie dans les engagements de performance. C’est donc de plus en plus sur le cycle de vie complet du bâtiment que se calcule son impact, sa consommation énergétique et son bilan carbone : là, un bâtiment plus cher à construire mais moins énergivore, surtout sur une grande durée de vie comme pour un lycée, prend tout son sens.
  8. Enfin, Jean-Pierre revient sur le « marché global de performance » qui a été la configuration pour le chantier du lycée Gergovie. Dans ce cas encore rarement observé, la Région a demandé un co-engagement du constructeur – Eiffage – aux côtés de l’architecte – CRR. Si tout s’est bien passé, c’est principalement parce que les deux équipes s’entendaient très bien, selon Jean-Pierre, et qu’un vrai partenariat a pu être mis en oeuvre. Les effets positifs, au-delà de la réussite du chantier, ont été l’entraînement vers le haut de tous les sous-traitants et un « effet structurant » sur les filières, comme celles du bois.

L’intervenant : Jean-Pierre Rambourdin

Architecte ; co-président de CRR Architecture


Contacter Jean-Pierre Rambourdin par courrier électronique : jp.rambourdin [chez] crr-architecture.com

La structure : CRR Architecture

Cabinet d’architecture clermontois spécialisé dans les grands projets publics


CRR est une agence régionale d’architecture, particulièrement développée dans les marchés publics, et fondée en 1990. Selon Xavier Andiano, associé : « Nous axons notre production dans la volonté d’avoir une utilité publique, de répondre à des usages et des enjeux environnementaux notamment, plutôt que d’avoir une architecture élitiste. »

Le cabinet compte 90 collaborateurs en 2020 dont 10 associés sur trois sites : le siège clermontois, mais également Angers et Lyon.

Le fonctionnement est présenté comme collaboratif et collégial : « Chaque projet est nourri par les points de vue de ceux qui travaillent dessus, et on échange beaucoup en interne. » précise Xavier Andiano. « Si un stagiaire a une bonne idée, on peut la prendre ! Nous n’avons de hiérarchie pesante. »

Voir le site web de CRR Architecture

Crédit visuel : CRR (DR)


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Qu’a représenté pour toi le projet du lycée Gergovie ?

L’objectif principal était de réaliser un bâtiment passif, bas carbone, avec la nouvelle réglementation énergétique RE2020 en tête [appliquée en 2022, cette réglementation était prévue plusieurs années auparavant, dès le lancement du projet de lycée Gergovie, NDLR].

Ce qui est intéressant, c’est que la Région Auvergne-Rhône-Alpes, donneur d’ordre du projet, a voulu s’inscrire dans une démarche environnementale très poussée. Elle a demandé d’atteindre le label E4C2 dès le début [niveau le plus poussé pour un bâtiment “passif”]. On a donc poussé les curseurs très loin, sur les matériaux, l’énergie, la structure… bien au-delà des minima réglementaires.

Les autres bâtiments construits par la Région n’auront pas forcément cet objectif, mais au moins E3C1. Le lycée Gergovie est donc la marque d’une préoccupation environnementale qui n’existait pas à ce point, auparavant. Pour moi, c’est un standard du bâtiment vertueux, à énergie positive.

Les nombreux panneaux photo-voltaïques sur le toit du lycée Gergovie concourent fortement à son critère « E4 » (dans le label E4C2 qu’il a obtenu), à savoir : bâtiment à énergie positive / Crédit photo : Damien Caillard, Tikographie

Pourtant, il y avait déjà des efforts environnementaux réalisés dans la construction, auparavant ?

C’est vrai que l’on parlait de “démarche HQE” [Haute Qualité Environnementale], avec 14 objectifs… mais il s’agissait de préoccupations non chiffrées. Par exemple, on pouvait dire que “le bâtiment doit présenter une relation harmonieuse avec son environnement”. Cela n’était pas quantifiable ! Les labels E+C- [comme le E4C2 atteint par le lycée Gergovie, NDLR] apportent une vraie précision dans la démarche.

Aujourd’hui, on conçoit le bâtiment dès le début pour qu’il soit écologiquement vertueux.

Je dirais qu’avec une approche technique, voire technologique, on peut tout faire, mais parfois de façon déraisonnable. Je pense à certains bâtiments scolaires qui avaient été mal orientés par rapport au soleil, dès la conception. Résultat : en été, la salle de classe surchauffe, on baisse le volet roulant, on allume la lumière, voire la clim… quelle hérésie énergétique ! 

Aujourd’hui, on pense, on conçoit le bâtiment dès le début pour qu’il soit écologiquement vertueux. Cela fait appel à beaucoup de “bon sens”. Et cela change tout : les ingénieurs HQE interviennent désormais dès l’orientation du bâtiment sur le terrain.

Lire l’entretien : Architecture, transition écologique et qualité de vie, selon Xavier Andiano

As-tu un exemple de bâtiment modèle sur ce point ?

Je pense au collège de Béthoncourt, près de Montbéliard, sur lequel le cabinet CRR a travaillé. Lui aussi a obtenu le label E4C2 : il produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. Surtout, tous les sujets environnementaux comme l’eau, la biodiversité… ont été intégrés dans sa conception. Et cela aide à atteindre le label, car le végétal peut absorber le carbone émis.

En outre, ce bâtiment est un vrai vecteur pédagogique. L’élève y est responsabilisé, on lui donne envie d’apprendre par la configuration-même du collège. Pendant trois ans, on accompagne l’équipe enseignante pour que chacun comprenne comment et pourquoi est fait ce bâtiment, et surtout comment l’utiliser.

Et cela porte sur tous les niveaux : nous avons conçu des studiolo, inspirés des cabinets italiens de la Renaissance, fixes ou mobiles à agréger selon les besoins des espaces de travail. Il y a des petites centrales de tri de déchets un peu partout, des garages à vélo avec ateliers de réparation… Au self, il n’y a plus de “ligne”, il faut se lever pour se servir à chaque plat – ce qui réduit de 4/5e la quantité de déchets alimentaires. Et il y a une zone maraichère, un verger pédagogique, une forêt “native” et des surfaces végétalisées…

A Béthoncourt, près de Montbéliard, le cabinet CRR a travaillé sur un établissement scolaire qu’il considère comme une référence en matière d’intégration et d’efficacité environnementales. / Crédit photo : Pyralis (DR)

Tu évoques l’aménagement et les fonctionnalités, mais qu’en est-il de la phase de construction ?

C’est principalement la question des matériaux employés. Je suis convaincu que dans peu de temps nous aurons de moins en moins de nouveaux matériaux pour construire – surtout des matériaux “chimiques” comme l’aluminium, le béton, etc. On s’en sortira grâce aux matériaux biosourcés, basés sur l’agriculture ou la forêt.

Globalement, il sera plus difficile de construire, et donc de démolir.

Mais, globalement, il sera plus difficile de construire, et donc de démolir. Aujourd’hui, restructurer un bâtiment existant coûte plus cher que faire du neuf, mais il faudra bientôt raisonner en termes de bilan carbone global. Je pense donc que l’on sera de plus en plus amenés à faire de la restructuration, voire de la reconversion de tertiaire ancien, pour les transformer en logements par exemple.

A Clermont, il y a quelques belles références sur lesquelles nous avons travaillé : le Hall32 en est un, également la Carsat, ou encore le siège de la Montagne. A Roussillon, au sud de Lyon, nous participons à la restructuration d’une cité scolaire, collège et lycée, pour un coût de 30 millions d’euros. Ce type de projets est vraiment amené à se généraliser.

Le siège du journal La Montagne à Clermont : un ancien immeuble de bureau équipé d’une « double peau » en verre et en métal / Crédit photo : Christophe Camus (DR)

Si l’on développe le sujet des matériaux biosourcés, on pense d’abord au bois…

Au-delà de son caractère renouvelable et du stockage carbone, le bois a un avantage majeur : les structures qui en sont composées peuvent être préfabriquées en atelier. C’était d’ailleurs le cas pour le lycée Gergovie [avec une usine ad hoc montée aux Martres de Veyre, NDLR]. Toutes ces heures de travail, et tous les autres matériaux incorporés dont la paille, y sont faites à l’abri, dans un bâtiment dédié. Ensuite, on les transporte sur site et on les assemble.

[Avec le bois], la qualité du chantier et le comportement de l’ouvrage à long terme s’en trouvent améliorés

Cela accélère et simplifie le chantier principal, y compris pour la “mise hors d’eau” comme l’assemblage de la toiture. Mieux : la qualité du chantier et le comportement de l’ouvrage à long terme s’en trouvent améliorés. Pour du béton, on coule, on perce si besoin : on ne réfléchit pas vraiment en globalité, ça me perturbe ! Pour du bois, il faut concevoir l’élément en termes d’isolation phonique, de stabilité au feu, penser en amont aux tuyaux, aux gaines… Le BIM [Building Information Modeling, une aide information à la visualisation 3D du bâtiment] est indispensable. Du coup, c’est très intéressant et valorisant de devoir tout appréhender. Et plus exigeant, bien sûr : tout le monde est tiré vers le haut.

Reste qu’il y a encore des logiques économiques qui jouent. Par exemple, le béton est utilisé dans les fondations, les parkings, les cages d’ascenseurs pour le lycée Gergovie. Cela permet de répondre au risque para-sismique. Pour cela, on peut le remplacer par du bois, techniquement parlant : l’opéra Garnier, à Paris, repose sur des pieux en bois ! Mais ce ne serait pas rentable d’aller jusque là… du moins à ce jour.

Lire l’entretien : Guillaume David et les Communes Forestières, pour la valorisation des forêts et de la filière bois locale

L’autre originalité du chantier du lycée Gergovie est l’emploi de la paille. Comment l’as-tu perçu ?

Ce qui m’intéresse dans la paille est la rencontre de deux mondes : le bâtiment et l’agriculture. J’avais déjà travaillé sur un lycée bois/paille à Aizenay, en Vendée. Là-bas, j’ai été impressionné par la faculté d’adaptation des paysans qui fournissaient la paille : pour de la construction, la moisson doit être adaptée, avec des dimensions précises, sans parler du stock et de la logistique industrielle. Tous ont modifié leurs process pour répondre à ces exigences.

La salle de gym du lycée d’Aizenay, autre référence mise en avant par Jean-Pierre Rambourdin pour son utilisation du bois-paille et de la lumière naturelle / Crédit photo : C Durand (DR)

En fait, on essaye toujours de favoriser les matériaux et les savoir-faire locaux. Avant de concevoir un bâtiment, on fait une enquête de terrain, on recherche les productions de proximité, et on s’adapte à la filière locale. Le bois, la paille, on en a trouvé beaucoup près de Béthoncourt. Et, bien sûr, autour de Clermont.

Voir le reportage : Visite au sein d’un atelier nomade et éphémère de murs en bois-paille

Qu’en est-il de la pierre et de la terre, autres matériaux biosourcés abondants dans le Massif Central ?

La pierre, je la préconise plutôt en revêtement. En revanche, la terre est un matériau plus facilement adaptable aux besoins. Notamment la terre crue, qui est très intéressante écologiquement – si le terrain d’origine n’est pas pollué, bien sûr. Comme elle n’est pas cuite, elle n’a pas été transformée en émettant du carbone, surtout si le séchage s’est fait naturellement. Et on peut la produire sur site, comme à Béthoncourt, sous forme de briques.

La terre est un matériau plus facilement adaptable aux besoins.

Techniquement, la terre crue apporte une inertie thermique très intéressante, en lissant la température toute l’année. Elle permet aussi de bien gérer l’hygrométrie, en absorbant ou restituant la vapeur d’eau. C’est donc un auto-régulant climatique idéal, que l’on utilise en façade ou à l’intérieur – en cloisonnement.

Stock de paille à l’atelier nomade Savare, aux Martres-de-Veyre. Cet atelier a alimenté en éléments de murs bois-paille le chantier du lycée Gergovie jusqu’à fin septembre 2021 / Crédit photo : Damien Caillard, Tikographie

Mais ces nouveaux usages prennent du temps à être intégrés. Pour le lycée Gergovie, on n’avait pas encore la bonne maîtrise du matériau terre. Mais le chantier nous a fait énormément avancer sur le bois et la paille. Aujourd’hui, sur les nouveaux projets, nous réfléchissons à intégrer du chanvre dans l’isolation, et nous prévoyons la temporalité nécessaire pour stocker et faire sécher de la terre sur site.

Au sujet de la temporalité, tu soulignes un changement de paradigme…

Dans les progrès fondamentaux que je constate, il y a la vision de plus en plus “globale” des maîtres d’ouvrage. En d’autres termes, ils raisonnent en intégrant l’entretien et la maintenance à long terme, en plus du coût de la construction. Cela veut dire que pour un bâtiment utilisé pendant 50 ans, la “valeur” de l’exploitation sera de plus en plus prépondérante sur la construction. C’est là qu’un bâtiment à énergie positive prend toute son importance : plus cher à construire, il permet de vraies économies sur sa durée de vie.

La “valeur” de l’exploitation sera de plus en plus prépondérante sur la construction.

Par exemple, le lycée Gergovie est tellement performant qu’il n’a quasiment pas besoin de radiateurs pour se chauffer en “vitesse de croisière” [en semaine]. On en a installé pour chauffer un peu le dimanche, puis l’activité scolaire normale maintient la température jusqu’au samedi suivant. Et, comme un lycée est vide à 75% du temps – nuit, vacances, week-ends – il doit être conçu en intermittence de chauffage.

Orientation, pare-soleils, isolation, VMC double-flux ou encore toiture végétalisée : le lycée Gergovie est le plus grand bâtiment de sa catégorie en France à être conçu selon de multiples critères environnementaux, et de la manière la plus exigeante à ce jour / Crédit photo : Joël Damase (DR)

Enfin, quel recul as-tu sur la modalité de réalisation du lycée Gergovie ?

Il s’agissait d’un marché global de performance, ce qui est original : le projet a été mené par un groupement réunissant architectes, ingénieurs du BTP et spécialistes de la maintenance. Eiffage s’est aussi engagé, contractuellement, à suivre et à assurer la performance – énergétiquement parlant – du bâtiment sur trois ans après sa mise en service. Au-delà de la “livraison” en E4C2, nous aurons donc des indicateurs très intéressants.

Dans ce groupement, CRR était donc partenaire d’Eiffage. Cela a très bien fonctionné car nous nous entendons bien avec cet acteur, nous partageons un véritable esprit d’équipe, et nous étions d’accord sur les objectifs et les moyens à mettre en œuvre.

Il y aura un effet structurant sur les filières.

Dernier avantage de ce système : l’entraînement par le haut des sous-traitants. L’approche d’Eiffage a permis qu’ils se concentrent sur leur travail, mais en progressant dans leurs pratiques. Et il y aura un effet structurant sur les filières : des usines à ossature bois s’installeront dans le Massif Central, afin d’optimiser l’usage du matériau bois. Pour la paille, je pense que si tous les nouveaux bâtiments étaient isolés de cette façon, cela impacterait 10% de cette ressource en volume, avec des prix intéressants pour les agriculteurs. 

La vision globale dans le temps et dans l’écosystème de ces chantiers écologiquement vertueux me semble donc être le facteur déterminant pour l’avenir de la profession.

Cet entretien fait partie d’un dossier éditorial sur le lycée Gergovie à Clermont – Cliquez ici pour revenir au dossier

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Propos recueillis le 21 septembre 2021, mis en forme pour plus de clarté et relus et corrigés par Jean-Pierre. Merci à Thibault Fabre. Crédit photo de Une : Damien Caillard, Tikographie