Deux Clubs, deux ambiances pour les entreprises engagées sur l’Auvergne

Cet automne voit le (re)démarrage des Clubs d’entreprises portés par le Connecteur sur l’impact et par Sens9 sur la résilience territoriale. Entretiens comparatifs pour mieux comprendre les origines et les apports de ces dispositifs.


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Mon ressenti

J’ai participé, avec deux temporalités différentes, aux projets portés par les deux structures présentes aujourd’hui : j’ai co-fondé et dirigé le Connecteur entre 2016 et 2019, puis j’ai accompagné Sens9 depuis ses débuts sur l’éditorial (je le fais toujours jusqu’ à fin 2022). Si je me suis plus investi dans les premières années du Club Open Innovation (porté par le Connecteur) que dans les Clubs résilience à venir de Sens9, je suis convaincu qu’il s’agit de dispositifs intéressants aussi bien d’un point de vue « macro » – ils permettent de développer des relations et des projets au niveau du territoire – que « micro » – ils apportent un soutien non négligeable aux participants, souvent confrontés à des résistances en interne.

J’ai essayé d’être équitable et neutre dans le traitement de ces deux Clubs qui me tiennent à coeur, tout en creusant les différences pour permettre aux entreprises intéressées de choisir à bon escient. Ainsi, ce sont deux entretiens courts qui s’enchaînent dans cet article, le premier avec Véronique au sujet du Club Open Innovation & Impact Auvergne, le second avec Marie (et Virginie) sur le Club Attractivités et Résilience territoriale.

Il y a enfin d’autres initiatives très intéressantes pour le monde économique, comme celles portées par la Plateforme 21, la CCI ou encore le Club des Mille. Ce n’est pas l’objet de cet article mais j’espère pouvoir vous en parler plus en détail d’ici la fin de l’année.

Damien

L’intervenante : Véronique Jal

Co-directrice du Connecteur


Originaire de Toulouse, Véronique est arrivée en Auvergne pour s’occuper de la communication des fromages AOP du Cantal après avoir travaillé auprès de la grande distribution. Une révélation, selon elle, puisque ce poste auvergnat lui apportait sans doute moins de revenus mais plus de sens et de résonance avec ses valeurs.

Elle a choisi de s’installer ici et travaille depuis 15 ans sur les « projets à fort sens ajouté » selon ses propres termes. Vivant à Clermont où elle fonde une famille, elle s’oriente sur les projets liés à l’image et au tourisme avec Nattitude, une offre vitrine pour l’hébergement touristique. Elle rejoint ainsi l’équipe du Comité Régional du Tourisme auvergnat, puis prend en 2011 la direction d’Auvergne Nouveau Monde, dispositif de marque territoriale précédant l’actuelle marque Auvergne (avant la fusion des régions de 2016).

Avec la fin d’Auvergne Nouveau Monde, Véronique s’intéresse un temps aux tiers-lieux et même à la restauration (elle porte des projets et suit des formations dans ces domaines), mais rejoint en 2019 l’équipe de co-direction de l’association le Connecteur, en tandem avec Pauline Rivière. Elle occupe toujours ce poste en tant que directrice de publication et responsable de la gestion. Elle coordonne enfin le Club Open Innovation & Impact Auvergne.

Contacter Véronique par courrier électronique : veronique [chez] leconnecteur.org

Crédit photo : Claude Servol (DR)

L’intervenante : Marie Forêt

Pédologue, experte en forêts ; consultante en stratégie d’entreprise et en RSE ; animatrice de Fresques de la Biodiversité


Marie a toujours été passionnée par les sols et la forêt, transmise notamment par son grand-père bûcheron en Ardèche qui lui apprenait à entretenir sa futaie.

« J’ai toujours aimé comprendre comment les humains vivent dans leur milieu, en termes de ressenti. » dit-elle. Elle s’oriente au tout début des années 2000 vers des études d’agronomie et d’écologie, à Rennes.

Pédologue – spécialiste des sols – elle travaille de plus en plus autour des milieux forestiers, notamment en participant à un travail de fond sur la cartographie forestière à l’Inventaire Forestier National.

Elle rejoint ensuite la fédération des Communes Forestières, qui accompagne les collectivités locales en France pour valoriser leurs espaces forestiers. Ses autres activités concernent aussi la réalisation de diagnostics RSE pour les entreprises.

Enfin, en 2019, elle lance avec Guillaume Vernat l’entreprise Powerforest sur le Puy-de-Dôme, tout en suivant un Master en Executive Management à l’ESC Clermont. « Je m’y intéresse aux supply chain en général, me permettant d’identifier les points de force et de faiblesse. » précise-t-elle. « Ça m’a donné des pistes pour re-questionner mon rôle et mon implication dans la filière bois. ». Néanmoins, le projet ne se concrétise pas et prend fin en 2020.

Depuis, Marie continue son action en tant que consultante en stratégie d’entreprise, en biodiversité et en RSE. En 2021, elle s’implique fortement dans le développement de l’association Sens9 dédiée aux entreprises auvergnates et à la résilience territoriale : elle conduit des entretiens, réalise des études et en anime les premiers Clubs thématiques.

Contacter Marie par téléphone : 06 11 45 20 31
Contacter Marie par courrier électronique : marie [chez] unpasdecote.eu

Crédit photo : Marie Forêt (DR)

L’intervenante : Virginie Rossigneux

Coach professionnelle en entreprises ; psychothérapeute ; animatrice du Club Open Innovation Auvergne ; collaboratrice à Sens9


Virginie, exploratrice des potentialités humaines, a commencé en 2000 l’accompagnement des personnes par la danse-thérapie puis a évolué très rapidement dans le monde des entreprises en devenant coach professionnel Gestalt pour les grands groupes, PME et TPE.

Née et évoluant jusqu’à l’âge de 30 ans à Paris, son coup de foudre pour l’Auvergne fut la conséquence de sa rencontre en 2002 avec les Amérindiens d’Amérique du Nord, les Algonkins auprès desquels elle apprit leurs pratiques spirituelles et leurs modes de vie. A partir de 2004 et pendant  7 ans, elle s’installa dans les Combrailles où elle apprit à vivre de peu, à observer les pratiques paysannes, à cultiver la terre,  à couper du bois tout en continuant les accompagnements d’équipes professionnelles. Loin des bruits et de l’accélération de Paris, elle s’engagea dans de nombreuses initiatives et associations pour mettre en place des circuits courts d’entraide, de coopération, comme entre autres la monnaie le SEL

Aujourd’hui, elle allie ses expériences passées rurales à sa compétence de coach et de thérapeute pour accompagner les dirigeants et les managers à oser leurs rêves de changement et à développer leurs ressources vers une économie respectueuse voire gardienne de notre environnement. De plus, elle anime depuis quatre ans le club Open Innovation d’Auvergne et collabore au projet Sens9, en qualité de facilitatrice d’intelligence collective et de cohésion de groupe. Elle est  également spécialisée dans les phénomènes de conflit et de violence interpersonnelle et groupale. 

Texte issu de la section de présentation des auteurs dans le livre « Si on ne le fait pas, qui le fera ? » paru en septembre 2022

Voir le site web professionnel de Virginie

Crédit photo : Virginie Rossigneux (DR)

La structure : le Connecteur

Association animant un média sur l’innovation, l’entrepreneuriat et l’impact en Auvergne


A l’époque où se mettent en place de nombreux acteurs de l’innovation en Auvergne, comme le Bivouac (ancien accélérateur porté par la Métropole et la Région) ou Cocoshaker (incubateur d’entrepreneurs sociaux), il manquait une initiative pour relier et raconter : c’est le rôle qu’a souhaité tenir le Connecteur.

Fondé mi-2016, sous forme associative, le Connecteur s’oriente d’abord dans une direction média puis, peu à peu, événementielle. Les sujets traités portent sur les femmes et les hommes acteurs de l’écosystème d’innovation – à l’époque orienté sur les start-ups et les structures qui les accompagnent. L’angle territorial, de Clermont à l’Auvergne, est choisi à la fois pour des aspects pratiques mais aussi pour renforcer les liens de proximité.

En 2018, le Club Open Innovation Auvergne est lancé par le Connecteur, avec une co-animation permettant de brasser plusieurs approches (journalisme, coaching, co-développement). Il regroupe une dizaine d’entreprises régionales de toutes tailles et développe un outil d’évaluation de l’innovation ouverte en 2021. En 2022, le Club s’oriente dans une dimension « impact » avec un premier atelier le 14 octobre.

En 2019, l’association accélère avec le départ de Damien Caillard, co-fondateur et directeur depuis la création, et l’arrivée du tandem Pauline Rivière et Véronique Jal. Avec leur équipe (Lola Otto et Corentin Pêcher), elles animent aujourd’hui le média et les événements portés par l’association, et proposent également des prestations sur le territoire. De plus en plus, le média s’oriente ainsi vers la question du sens de l’innovation et notamment de l’impact.

Voir le site web du Connecteur
Voir la page consacrée au Club Open Innovation & Impact Auvergne

La structure : Sens9

Association clermontoise fédérant les entreprises locales autour de la résilience du territoire


Née en novembre 2021, Sens9 est une association travaillant à sensibiliser les entreprises auvergnates aux enjeux de transition écologique et de résilience territoriale, mais aussi à construire collectivement des solutions avec les acteurs engagés. Parmi les membres de son bureau se trouvent Jean-Luc Berlot (président), Rachid Kander (trésorier) et Fabien Marlin (secrétaire). Le travail de terrain est assuré par Marie Forêt et Virginie Rossigneux, avec un soutien communicationnel de Tikographie. L’association est soutenue par un financement de Clermont Métropole.

En 2022, l’association réalise une série d’entretiens auprès d’entreprises clermontoises, de type TPE-PME. Il s’agit d’évaluer leur sensibilité aux thématiques de transition et de résilience, d’évoquer le rôle de la RSE pour elles, mais aussi de détecter les problématiques quotidiennes (hors transition) auxquelles elles font face.

La combinaison de ces deux dimensions donnera naissance à l’offre Sens9 sur l’automne 2022, avec des temps de formation et de sensibilisation sous forme de webinaires, des événements (annuels) plus larges et ouverts, mais surtout des Clubs d’entreprises pour élaborer à plusieurs des projets territoriaux. Le premier Club, en partenariat avec la marque Auvergne, débute le 8 novembre et portera sur « Attractivités et résilience territoriale« .

Voir le site web de Sens9
Contacter Sens9 pour en savoir plus sur les Clubs : contact [chez] sens9.fr

Crédit visuel : Sens9 (DR)


Information sur notre prochain événement

Le Club Open Innovation et Impact du Connecteur

Le Club Open Innovation [COI] Auvergne a déjà quelques années au compteur …

Le premier COI a été constitué par le Connecteur en 2018, dans le but d’accompagner les responsables de démarches d’innovation ouverte dans les entreprises auvergnates, mais aussi tous les promoteurs de transformations internes ou avec des parties prenantes. L’apport devait se faire au niveau des cultures d’entreprises, de l’outillage méthodologique et des postures.

Ce COI regroupait, au début, une douzaine d’acteurs de grands groupes, et quelques PME régionales. Il fonctionnait par saisons annuelles de huit séances environ, avec un groupe précis et des personnes identifiées. Ce afin de générer de l’interconnaissance et de la confiance.

L’animation était assurée initialement par Virginie Rossigneux [coach professionnelle] et Damien Caillard [journaliste, directeur du Connecteur à l’époque], qui avait créé le COI. Le principe de cette co-animation permettait d’apporter, d’une part, les retours d’expériences et les interventions extérieures ; d’autre part, la méthodologie de questionnement des postures.

Une session du Club Open Innovation en juillet 2019 chez Accenture, à Clermont. Dans les premiers formats, les structures membres accueillaient le Club à tour de rôle / Crédit photo : Damien Caillard, Tikographie

Quels changements a-t-il connu depuis son lancement ?

Le COI n’a pas évolué en périmètre depuis 2018. La co-animation a continué avec d’autres intervenants – Virginie étant toujours présente au fil des années, secondée par Emmanuelle Collin, Pierre Gérard puis Eric Perrot, chacun amenant une part de leur culture de consultant sur l’intelligence collective.

Durant le Covid, nous avons développé un projet commun : un outil d’évaluation des performances de l’innovation ouverte. Car, sur ce type de sujets, les résultats sont difficiles à mesurer. Mais aussi parce qu’il s’agit d’un levier de justification pour les porteurs de transformation interne vis-à-vis de leur hiérarchie. Cela a abouti à une grille de lecture, utilisée par les entreprises membres du COI.

Est-ce consubstantiel au projet porté par le Connecteur ?

Le COI est, en tous cas, fortement lié à notre activité. Connecter, c’est aussi aider à sortir d’un prisme auto-centré, et élargir la capacité d’embarquer autour de soi.

En outre, on a vu, avec le COI, que les collaborateurs d’entreprises en charge de projets de transformation interne rencontraient souvent des difficultés. Ils doivent, justement, embarquer, et ça peut se traduire par de la solitude quand ça ne prend pas assez vite. D’où un intérêt à échanger entre pairs, et à pratiquer le co-développement.

Que va-t’il se passer pour cette nouvelle saison ?

Nous allons orienter le Club autant sur l’innovation ouverte que sur l’impact. Ce en lien avec la ligne éditoriale du Connecteur, traditionnellement orientée sur l’innovation et l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, on ne peut que questionner le sens de cette innovation. Dans nos articles, nous mettons en récit des transformations positives, et nous voulons faire de même avec le COI.

En outre, cela aurait été incongru de ne pas orienter sur l’impact quand tous les acteurs locaux ont des besoins qui portent là-dessus. Même si le sujet était déjà présent dans les réflexions, en filigrane.

L’animation évoluera-t-elle pour s’adapter aux nouvelles thématiques ?

Les co-animateurs de cette saison seront toujours Virginie Rossigneux et Eric Perrot, Eric étant consultant senior en développement durable, en économie circulaire, et en management de l’innovation et de la RSE. Nous souhaitons ainsi orienter spécifiquement sur la question de l’économie circulaire. 

Dans les huit séances d’une demi-journée, nous alternerons co-développement et ateliers méthodologiques où l’on travaillera, par exemple, sur le design circulaire, les partners maps, l’outil Circular Canva pour analyser impacts et opportunités… le but final étant de concevoir ensemble des réponses aux problématiques exprimées.

Les séances de co-développement se feront avec le “groupe socle”, constitué le 14 octobre pour le lancement, tout en se nourrissant de problématiques de startups. Nous cherchons de nouveaux membres, dont des collectivités et des acteurs au-delà de notre territoire.

Quel est le degré d’ouverture à l’écosystème local ?

Nous avons un partenariat avec la French Tech Clermont Auvergne pour accueillir des startups et des acteurs de cet écosystème d’innovation, et créer de l’émulation dans les séances méthodologiques. Les séances de co-développement, elles, se feront uniquement avec le “groupe socle”.

Nous organisons aussi des “Dej’ Open Inno” le jour de chaque séance. Nous y proposons, pour tous publics, un traitement éditorial intitulé “l’impact en questions : 30 minutes avec”, donnant la parole à des chercheurs pour prendre de la hauteur. Ainsi, le prochain intervenant est Pierre Mathieu qui nous parlera d’alter management. C’est la porte d’entrée principale pour découvrir le COI-Impact [COII]et ses participants.

Je terminerai sur les “grands rendez-vous” du COII, très ouverts. Le prochain se tiendra lors du Forum French Tech Clermont Auvergne, en décembre. L’an dernier, nous avions organisé un événement grands groupes/startups sur les outils de mesure de l’innovation ouverte. Et il y a eu début septembre un temps de présentation en direct du COI avec Eric Perrot, Virginie Rossigneux et Raphaël Poughon [de la Compagnie Rotative, membre du COI], qui a raconté ce qu’il trouvait au sein du Club : en deux mots, une respiration et un soutien entre pairs.

Le Club Attractivités et Résilience territoriale de Sens9

Quel est le cadre de travail de Sens9 ?

Marie : Sens9 agit d’une part sur le territoire – aujourd’hui clermontois, demain plus élargi – et ses vulnérabilités ; d’autre part, sur les entreprises à travers leur RSE [Responsabilité Sociétale et Environnementale]. La combinaison permet de couvrir tout le champ de responsabilité des organisations dans leur rapport à l’environnement.

Il faut noter que la RSE est traditionnellement portée “en interne”. Mais, avec la théorie des parties prenantes, la mise en place d’une vraie démarche RSE inscrit l’entreprise dans son territoire. Cette démarche permet de comprendre l’activité économique dans une démarche systémique large, au-delà d’une filière ou d’un process.

Comment Sens9 a-t-elle travaillé jusqu’ici ?

Marie : Nous avons préparé notre sujet d’étude avec le concours de “pionniers”, soit une quarantaine d’entreprises pilotes sur Clermont. Depuis un an et demi, nous avons échangé avec elles et interviewé, avec le soutien de Clermont Métropole, pour mieux comprendre leurs difficultés à saisir les notions de résilience, de transition, d’impact et de RSE. Mais également leurs problématiques du quotidien.

S’en est dégagé l’originalité de notre approche : Sens9 s’intéresse au coeur de ce qui fait l’entreprise et son fonctionnement, pour chercher des points d’accroche et des leviers de mobilisation en faveur de la résilience territoriale.

Nous avons maintenant accumulé une connaissance suffisante pour s’adresser directement aux entreprises sur leurs besoins et leurs “douleurs”. Cette ouverture, qui a lieu sur l’automne, vise à élargir le champ de mobilisation.

En 2021, pendant les confinements, plusieurs réunions préparatoires par visio ont eu lieu avec des « pionniers », entreprises locales intéressées par la question de la résilience territoriale / Crédit photo : Damien Caillard

Qu’as-tu retenu de ces entretiens ?

Marie : Ils se sont tenus auprès de 21 structures depuis janvier 2022. Parmi les points saillants, je noterai surtout les questionnements des entreprises sur la gouvernance, leur volonté de se saisir du sujet de la résilience territoriale, et d’embarquer en interne pour le traiter. 

Un autre point intéressant est le focus sur le lien de l’entreprise avec son client : comment faire évoluer le modèle économique pour prendre en compte les attentes des consommateurs dans la durabilité ?

Enfin, il y a leur souhait de construire avec d’autres entreprises au niveau territorial. Et pas que de leur filière ! Cela nous a poussé à organiser les clubs thématiques, en aval de ces enquêtes : ils sont pensés pour agir en collectif.

Quelle est votre première action programmée ?

Marie : Nous proposons un webinaire gratuit d’une heure, jeudi 13 octobre à 17h30. Il s’adresse principalement aux entreprises du territoire de Clermont Métropole. Nous allons y résumer le travail d’entretiens auprès des structures locales ; faire un point sur la vulnérabilité du territoire face aux risques systémiques ; et organiser un petit atelier sur la manière dont ces vulnérabilités impactent les participants, comment elles en prennent conscience, et quels sont les leviers concrets.

C’est un premier pas vers l’action, donc la résilience. Je pense que ce webinaire est idéal si on ne sait pas par où commencer : il est court, gratuit, facile d’accès et sans engagement. Nous espérons y apporter les premières réponses aux questions que beaucoup d’entreprises se posent. Enfin, il faut préciser que ce rendez-vous est labellisé par l’Etat dans le cadre de la Journée Nationale de la Résilience.

Tu parlais de Clubs thématiques : quand débutent-ils ?

Marie : A partir du 8 novembre, le premier Club traitera des “Attractivités et de la résilience territoriale”. Cette notion d’attractivité revient très souvent parmi les chefs d’entreprises. Mais avec plusieurs déclinaisons : l’attractivité des entreprises (pour faire venir des talents et les conserver) se conjugue avec l’attractivité du territoire, plus générique. Cela questionne la manière de gérer une attractivité territoriale en préservant l’état actuel qui est un atout au regard des enjeux de résilience.

Ce Club ambitionne de réunir une dizaine d’entreprises locales, avec une réunion tous les mois et demi, des interventions extérieures avec d’autres acteurs du territoire pour alimenter les travaux, croiser les points de vue et hybrider. Enfin, l’accès au Club est gratuit à condition d’adhérer par la suite à l’association – ce sera possible à partir de 2023.

Quelle est la complémentarité avec le Club Open Innovation et Impact [COII], lancé en octobre ?

Virginie : je travaille à l’animation des deux clubs. De mon point de vue, le COII est un endroit d’acculturation aux outils et aux méthodes systémiques, pour mettre les acteurs économiques à même de faire avancer en interne les sujets à impact. Dans ce cadre, chacun travaille pour soi mais avec le groupe en appui.

Avec les Clubs Sens9, le but est de partager des typologies de besoins, trouver des convergences et mettre en place des pilotes, au niveau du territoire. Là, on fait émerger des problématiques partagées pour trouver des solutions ensemble. Cela aboutira à des projets collectifs, en appui sur les associations de réseaux comme la marque Auvergne, et bien sûr Clermont Métropole qui y participera.

Il y a d’autres acteurs locaux qui travaillent sur l’économie et la transition écologique. Comment se positionne Sens9 ?

Marie : nous avons une spécificité, celle d’être une association qui regroupe des entreprises et des acteurs du monde économique, avec la capacité de faire le lien vers l’ensemble des acteurs du territoire, institutionnels, recherche, associations… Notre entrée restant celle de la transition et de la résilience.

Aller plus loin :
Pour le Club Open Innovation & Impact Auvergne : voir la page dédiée sur le site du Connecteur
Pour le Club Attractivités et Résilience Territoriale : voir le site de Sens9 et contacter l’association

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Propos recueillis les 4 et 6 octobre 2022, mis en forme pour plus de clarté et relu et corrigé par Véronique et Marie. Crédit photo de Une : Le Connecteur (DR)