Comment Actif Massif régénère une friche de village-vacances

Par

Marie-Pierre Demarty

Le

Rémi Jallon devant la salle de sport du complexe
Porteur du projet Actif Massif, Rémi Jallon a acquis un village-vacances à l’abandon à Aydat et s’apprête à faire du site un complexe éco-touristique d’activités de pleine nature, entre sport et sensibilisation. Histoire d’un montage patient, en quête d’exemplarité.

Le pourquoi et le comment   [cliquer pour dérouler]

Imaginer le tourisme du futur n’est pas une mince affaire quand on a conscience des risques et dégradations climatiques et environnementaux actuels ou à venir. Toutes les initiatives allant dans ce sens sont bonnes à aller observer.

Surtout, je trouve très appréciable et plein de bonnes idées le long parcours de création du lieu, le mélange de ténacité et de stratégie posée, d’audace et de patience. La vision systémique et cohérente qui ressort de ce long cheminement. Et le geste radical de supprimer la piscine.

Et puis il était temps de donner à Tikographie un petit air de vacances… Qui va d’ailleurs s’amplifier dans les semaines qui viennent, avec pourtant des sujets très sérieux.

Marie-Pierre

Trois infos express   [cliquer pour dérouler]

  • Depuis dix ans, Rémi Jallon rêve d’ouvrir un lieu touristique basé sur le sport, la sensibilisation à la biodiversité et la relation humaine. Après de nombreuses recherches et négociations, il a acquis avec ses associés un ancien village de vacances de la Ville de Paris, fermé depuis 2006, sur les flancs du puy de la Rodde qui surplombe le lac d’Aydat. Son objectif est d’en faire un complexe d’éco-tourisme exemplaire où les séjours contribueront à faire naître des changements de comportement.
  • Le projet consiste en 17 gîtes entourant un « camp de base » composé d’un restaurant bistronomique et de salles d’événementiel, ainsi que de nombreux équipements sportifs en salle ou extérieurs, connectés à la nature et à la forêt. Dans une vision systémique et reliée à la vie du territoire, des animations y seront proposées en partenariat avec de nombreuses structures locales. La conception architecturale et paysagère sera en cohésion avec l’esprit du lieu : construction bois, réemploi de matériaux, plantation de haies et végétaux locaux…
  • Parmi les idées novatrices du projet : l’absence de piscine, la limitation des places de parking pour inciter à des séjours décarbonés, le bassin éducatif autour des questions liées à l’eau et à la biodiversité, le théâtre de plein air, les douches et vestiaires ouverts à tous les randonneurs et la station de lavage des VTT… Tout sera au service d’une mise en mouvement, douce ou plus sportive. Ouverture prévue fin 2027.

C’est l’histoire d’une envie qui pourrait sembler folle, presque un rêve. Surtout quand on sait qu’elle aura mis plus de dix ans à se concrétiser. Mais Rémi Jallon est tenace. Et au moins, on ne pourra pas lui reprocher d’agir sur un coup de tête. Il s’apprête, selon ses termes, à « mettre un coup d’arrêt à une carrière honorable », qui l’a mené aujourd’hui à être chef de projet informatique chez Michelin. Avec un employeur compréhensif qui l’a soutenu et lui a même accordé un temps partiel pour avancer sur son idée.

Les origines du projet remontent à sa jeunesse, passée dans l’hôtel-restaurant de ses parents dans la Loire. Mais il a vraiment germé à la suite de l’organisation d’un événement caritatif alliant trail et handicap, dans un itinéraire de six jours avec des joëlettes et leurs accompagnants : le Générosi’trail. « Ça a été révélateur. Je souffrais de sédentarité et j’ai voulu me lancer dans un projet plus pérenne mêlant le sport et l’humain. J’ai dès cette époque posé le concept ‘le corps en mouvement en pleine nature’. Je l’avais déjà intitulé Actif Massif et j’en ai rédigé les principes : un gîte sportif avec une trentaine de couchages, des grandes tablées, une proposition de mouvement pour découvrir et préserver la nature », raconte-t-il. Il ajoute qu’il s’agissait de faire converger ses trois grandes passions : les projets ambitieux, les sports d’endurance et l’humain.

« J’ai dès cette époque posé le concept ‘le corps en mouvement en pleine nature’. »

Le concept est né en quelques lignes. Sa matérialisation allait être un long chemin. Car il fallait trouver le lieu pour lui faire prendre forme. Il fallait que ce soit dans les paysages des volcans d’Auvergne dont Rémi et son épouse sont tombés amoureux dès leur arrivée à Clermont. Il imaginait aussi réoccuper une friche – « Il y en a beaucoup », a-t-il découvert – plutôt que participer à l’artificialisation des terres. Il avait aussi trouvé les personnes pour le soutenir, voire le suivre dans le projet, et participer à son financement. Dont son épouse et son tout premier employeur, un expert-comptable de Saint-Étienne, « associé inspirant » toujours dans l’histoire aujourd’hui.

Sur la randonnée en joëlettes et l’association que soutenait le Générosi’trail, lire aussi : « Des joëlettes pour randonner en solidaire »

Histoire d’une friche

À partir de là, Rémi passe son temps libre à écumer la région et à visiter des sites. Les péripéties de ses presque dix ans de quête, de négociations, d’espoirs déçus et de multiples rebondissements vaudraient un roman. Il lorgne sur le camp de La Fontaine du Berger (qui est préempté par la mairie dans l’idée d’un projet toujours pas réalisé), puis sur la station nordique de Pessade (qui lui passe sous le nez de peu). Il visite aussi l’ancien zoo du puy de Dôme. Et une friche près du lac d’Aydat, qui sur le moment ne l’inspire pas beaucoup : un ancien centre de vacances, trop vaste, fermé dix ans plus tôt, en cours de délabrement. Nous sommes en 2016 et il n’imagine pas à cette époque qu’il deviendrait son domaine.

La petite route qui mène au site à travers les sapins
Pour parvenir sur le site, une petite route gravit le puy de la Rodde à travers la forêt de conifères. Un petit air des Rocheuses en ouverture du film Shining

Car Actif Massif, c’est aussi l’histoire de cet endroit. Sur le flanc du puy de la Rodde – le deuxième le plus au sud de la chaîne des puys – le site est enserré dans un écrin de forêts sombres et accessible par une toute petite route débouchant sur cette clairière. Ambiance « Shining » : il ne manque qu’un labyrinthe et un écrivain pris de démence.

« Un jour je ferai raconter à tous ces gens leurs souvenirs, pour conserver la mémoire des lieux. »

Ici ce n’est pas exactement un hôtel, mais un centre de vacances qu’avait fait construire la Ville de Paris pour y accueillir les familles de ses agents en 1971. 7 hectares dont 4 de forêt, 48 petits pavillons familiaux répartis dans la verdure et un vaste bâtiment central avec vu sur le lac, pour le restaurant, les salles d’animation, la crèche, le bar… En contrebas, piscine, tennis, salle de sport. Ça devait paraître idyllique aux Parisiens en congé.

« J’ai eu des contacts de gens qui y ont des souvenirs de vacances par les réseaux sociaux, et j’en trouve parfois sur place qui viennent revoir le lieu. Même un couple qui s’est rencontré là et qui est toujours marié !, évoque Rémi. Un jour je ferai raconter à tous ces gens leurs souvenirs, pour conserver la mémoire des lieux. »

Gîtes au toit défoncé et bâtiment principal
Fermé en 2006, l’ancien village-vacances de la Ville de Paris se délabre en attendant sa prochaine renaissance.

Prendre son temps

Le projet d’achat est donc arrivé plus tard, après la déconvenue à Pessade. Mais a encore traîné pour diverses raisons : prix d’abord exorbitant, négociations, dossier recalé en conseil municipal de Paris par suite de l’ambiance délétère créée par la candidature Hidalgo à la présidentielle, re-négociations, soutien d’élus de Mond’Arverne qui font jouer des relations… On passe. Mais pour finir, Actif Massif acquiert la friche le 15 mars 2023, pour 100 000 euros… et la promesse d’énormes travaux à engager.

« Dans la chaîne des Puys, c’est le seul volcan avec du bâti hormis le puy de Dôme. »

Entre-temps, Rémi et sa famille on fait construire leur maison, presque par hasard, dans un hameau tout proche. Et le porteur principal du projet, fraîchement engagé par Michelin où il travaillait auparavant en prestataire, se pose, s’imprègne des lieux, imagine son projet en le redimensionnant, prend son temps pour ne pas se manquer dans cette entreprise tout de même périlleuse.

« Le site est génial mais immense. C’est une zone touristique, une entrée de la chaîne des Puys et proche en même temps du Massif du Sancy. Dans la chaîne des Puys, c’est le seul volcan avec du bâti hormis le puy de Dôme », décrit-il.

Mettre les gens en mouvement

À ce stade, je n’ai encore rien dit du projet et c’est pourtant le plus intéressant. Car Rémi a très envie de réinventer le concept de séjour touristique. Du yoga bien-être au biathlon de compétition, du VTT en forêt à la découverte de la faune sauvage, il vise à allier la pratique du mouvement (en mode doux ou plus sportif) à la sensibilisation à la biodiversité, la connexion à des modes de vie plus naturels, la dimension humaine, le croisement entre vacanciers urbains et fréquentation de proximité, que ce soit au restaurant bistronomique (produits naturels, fournisseurs locaux), dans les événements, les animations où coachs et gens de terrain partageront leurs savoirs… Il imagine même « les animateurs sportifs ou nature s’emparer des équipements pour organiser leurs propres sorties et entraînements ». Et projette d’ouvrir au public les vestiaires et douches, pour les retours de rando et autres sorties.

Vue du restaurant dans son "jus" actuel
L’ancien restaurant, avec sa vue panoramique, sera réoccupé par une version repensée façon bistronomie. L’idée est de rehausser la toiture ; la partie au-delà des piliers sera ouverte pour créer une belle terrasse.

« Mon but est d’émerveiller, de sensibiliser et d’inviter au mouvement, énonce-t-il. Je voudrais qu’un séjour ici déclenche des changements de comportement, des prises de conscience. Et j’aimerais, dans mes évaluations de suivi, mettre en place des indicateurs en lien avec le degré de transformation des gens. »

Le village-vacances du futur sera organisé en gîtes dont certains pourront être communicants, avec un « camp de base » événementiel (restaurant inclus) et un autre pour les activités sportives et de bien-être. Le séjour pourra s’adapter aussi bien à des familles qu’à des sportifs, à des rassemblements de « tribus » ou à du team building avec ou sans séminaire d’entreprise…

« Je voudrais qu’un séjour ici déclenche des changements de comportement. »

Un bout de prairie pentue est déjà réservé pour installer des ruchers. L’ancienne pataugeoire sera reconvertie en bassin éducatif sur le thème de la ressource en eau et de la biodiversité ; il accueillera batraciens, végétaux aquatiques, libellules… La forêt elle-même, le « projet dans le projet », ne sera pas exploitée ; ces 4 hectares de pins, d’épicéas et de feuillus seront un lieu de découverte et d’apprentissage. Le site sera le point de départ de circuits à pied ou à vélo.

L'ancienne pataugeoire, envahie par les lentilles d'eau et la végétation
La pataugeoire, ancien royaume des enfants, sera convertie en bassin éducatif refuge de biodiversité. Il faut reconnaître qu’elle a déjà accompli une bonne partie de cette métamorphose…

Audaces

Parmi les audaces que s’autorise Rémi : celle de sacrifier la piscine et le court de tennis. Tout juste s’il consent à préserver le terre-plein et l’enclos de ce dernier pour le transformer en terrain multi-sports. Et les amateurs de baignade pourront profiter de deux bains nordiques, un bain froid et un sauna.

« On incitera les gens à venir en train ou en covoiturage, à se faire déposer au lac… »

Audacieux aussi : le pari de la décarbonation maximale des transports, pour un site en retrait dans la nature, où le parking, avec 48 places, sera d’une capacité bien inférieure à l’hébergement : « On va essayer d’innover, avec des packages en bus pour les groupes. On incitera les gens à venir en train ou en covoiturage, à se faire déposer au lac où on pourra aller les chercher, à se rendre à la plage en marchant… ». Une flotte de vélos sera également à disposition, et Rémi verrait bien un partenariat pour intégrer une solution de petits véhicules électriques.

Le court de tennis à l'abandon
Le court de tennis va garder son enclos pour devenir un espace multi-sports au milieu des arbres.

« Quel impact du sport outdoor sur la nature ?« 

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Le futur du lieu

À concept audacieux, projet architectural ambitieux. Du moins en qualité car il ne s’agit pas de développer les capacités d’accueil. Au contraire, les surfaces bâties vont passer de 4200 m² à 3300m².

D’autant plus qu’une mauvaise surprise attendait le nouveau propriétaire : « Nous pensions conserver une partie des gîtes existants mais il s’avère qu’ils n’ont pas de fondations. Nous allons devoir tous les démolir. Et nous prévoyons de reconstruire 19 gîtes pour un total de 110 couchages, dont 70 dans une première tranche. Nous réduirons aussi la surface du bâtiment principal, pour y proposer un restaurant avec une belle terrasse et trois salles d’événementiel. »

Ajoutez un « camp de base sport nature façon gymnase connecté à la forêt », un théâtre de plein air, divers équipements sportifs, une station de lavage des VTT.

Rémi Jallon présente la salle de sport
La salle de sport sera repensée autour d’une salle polyvalente de 70 m² connectée à la forêt, explique Rémi.

Rémi a choisi de travailler avec le cabinet d’architectes Wald, spécialisé dans les projets immobiliers bas carbone, que les Clermontois connaissent pour le proto-habitat qui a séjourné sur la place de Jaude dans la période de candidature de capitale européenne de la culture. Proto-habitat qui sera d’ailleurs remonté dans l’espace d’Actif Massif et dialoguera avec les réalisations du couple d’architectes.

« Les gîtes […] devront s’intégrer dans le paysage. »

Celui-ci a conçu des bâtiments principalement en bois, avec couvertures en Bacacier. L’intention, selon la demande de Rémi, est d’aboutir à des bâtiments exemplaires en termes de performance thermique, avec des matériaux principalement locaux, construits par des artisans locaux et inspirés de l’architecture locale traditionnelle des montagnes : « Les gîtes s’inspireront des longères agricoles avec toit à double pente et pignon fermé. Ils devront s’intégrer dans le paysage et certains seront mitoyens, avec possibilité de communication ou pas selon les besoins. Tout sera assez modulable. »

Vue des gîtes actuels
Les gîtes actuels, en version chalets de béton des années 1970, laisseront la place à des longères en bois inspirées des formes architecturales traditionnelles de la région.

La fabrique d’un éco-lieu

Rémi aimerait aussi éviter au maximum les déchets de chantier. Il espère utiliser directement sur le site tout ce qui pourra être démonté et réintégré aux nouvelles constructions. Il a déjà pris contact avec la recyclerie Métabatik, et rêve d’un « vide ton village vacances » sur le modèle des vide-greniers. Les gravats trouveront un usage pour le comblement de la piscine. Mais tout ça n’est pas si simple : « Aujourd’hui, tout est fait pour inciter à mettre tout en décharge », constate-t-il.

Matériaux démontés sur le site
Avec des proches, Rémi a commencé à démonter les matériaux qui peuvent être récupérés. Il souhaite pratiquer au maximum le réemploi, directement sur le site, en recyclerie, voire dans un grand « vide ton village vacances ».

Autour des bâtiments, l’aménagement paysager suivra la même philosophie : désimperméabilisation des allées goudronnées, implantation de haies, végétation uniquement locale. Le projet s’inscrit dans celui de valorisation paysagère des trois puys du sud de la chaîne, porté par le Syndicat mixte de gestion forestière d’Aydat.

Un partenariat avec le lycée agricole de Rochefort-Montagne a permis à des étudiants de venir réaliser un inventaire faune-flore et une première étude pour un plan de gestion de la biodiversité. Actif Massif a commencé aussi à travailler avec l’Atelier Cap, des paysagistes lyonnais intervenant souvent en Auvergne, comme sur le campus des Cézeaux, le gour de Tazenat, la source des Saladis aux Martres-de-Veyre ou le Grand Site du puy Mary.

« L’incubation a été, avec l’étude de faisabilité, un moment important qui m’a aidé à y voir plus clair sur quoi faire. »

Comme on peut déjà l’entrevoir, Rémi Jallon revendique une vision systémique du projet et une envie de participer à la valorisation du territoire. D’autres épisodes du parcours le confirment, comme son passage par une incubation à Landestini à Aurillac : « un moment important qui, avec l’étude de faisabilité, m’a aidé à y voir plus clair sur quoi faire », dit-il.

La façon singulière dont il a mené l’étape vers le permis de construire, qu’il vient d’obtenir, est également révélatrice. « J’ai constitué un groupe de travail avec les collectivités et les services impliqués : Parc des Volcans, Mairie, Mond’Arverne Communauté, Grand Clermont, services de l’État, Bâtiments de France… J’ai voulu travailler avec eux sur les contraintes du lieu, pour arriver au dépôt de demande sans risque de recours. Ils ont beaucoup apprécié. »

Rémi Jallon explique le concept, face au paysage
« J’ai donné pour consigne aux paysagistes de rendre le site remarquable par sa faune et sa flore, avec uniquement des essences locales et sans plantes ornementales », explique Rémi.

Dernières étapes

Dans la même veine, Rémi a intégré cette année la deuxième promotion de la Convention des entreprises pour le climat (CEC) du Massif central, toujours en cours. « Je suis un peu la mascotte du groupe, s’amuse-t-il. Car je suis le seul projet qui n’est pas déjà en activité, ce qui ouvre de belles perspectives. » Et il se reconnaît pleinement dans le concept, porté par la CEC, d’entreprise régénérative. « Ça donne beaucoup de force », ajoute-t-il.

Vue sur le lac depuis le site d'Actif Massif
Bien qu’entouré de belles forêts, le site offre dans les trouées de beaux panoramas sur le lac d’Aydat. Rémi souhaite participer activement à la vie du territoire et à un développement touristique maîtrisé.
Sur la CEC Massif central, lire aussi le reportage : « Quand les entreprises s’emballent pour le climat »

Dans le même temps, il multiplie les rencontres, les contacts, les partenariats et les discussions, pour intégrer au mieux cet endroit insolite dans la vie locale. Avec les élus et institutions locales de développement touristique, avec l’entreprise d’équipements outdoor Picture ou avec les voisins de la Forêt des Arboris, l’association locale Tralalarts pour la gestion des ruches, diverses filières de formation et avec ses camarades de la CEC, avec un éleveur du coin pour faire débroussailler le terrain par ses moutons… Et il espère très bientôt annoncer une alliance avec un chef de renom pour le restaurant. « Je n’exclus pas à terme de transformer la structure en société coopérative d’intérêt collectif », confie-t-il.

Après avoir mené sur fonds propres la phase de dépôt du permis de construire, Actif Massif est aujourd’hui dans l’étape de réunir les ressources pour le lancement des travaux : estimation haute à 5,9 millions d’euros. Rémi espère obtenir des aides du programme européen Feder et du Fonds Vert de l’État, négocie des emprunts bancaires et recherche des investisseurs privés. « Mais je ne m’associerai qu’avec des personnes qui partagent notre vision du projet », précise-t-il.

Échéances espérées : octobre prochain pour le début des travaux et une ouverture du site à Noël 2027.

Présentation officielle du projet et contact sur le site (encore succinct) d’Actif Massif

Reportage (texte et photos) Marie-Pierre Demarty, réalisé le vendredi 20 juin 2025. À la une : Rémi Jallon devant la salle de sport du village-vacances, qui va être entièrement reconstruite.

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