Une entreprise libérée, un cadre de travail et de vie équilibrés, une approche optimisée en énergie renouvelable : c’est le pari de Clément Neyrial, fondateur de CN Industrie à Brioude.
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“BONNES FEUILLES” Cet article est un extrait d’un livre à paraître cet automne, co-écrit par Virginie Rossigneux et moi, et rassemblant une trentaine de témoignages d’acteurs auvergnats autour de la transition écologique et de la résilience territoriale. Je vous en reparle bientôt, promis ! Damien |
Les principaux points à retenir
- Conscient de l’impact général du stress sur les individus – notamment dans un environnement professionnel – Clément définit sa vision du travail et de l’entreprise comme un mélange entre plaisir et efficacité. Sa clé est une organisation humaine, libérée, décentralisée et acceptant l’erreur ou le changement, à condition de s’améliorer et de s’adapter.
- Il applique cette approche pragmatique à la transition énergétique, à son niveau : équipement complet en photovoltaïque de son site industriel à Brioude, stockage d’énergie grâce à des dispositifs Tesla, contrôle en continu et affichage pédagogique, mobilité électrique … Il est aujourd’hui autour de 80% d’autonomie énergétique, avec un impact qu’il juge minime sur l’environnement et une vraie prise de conscience des salariés.
- En 2020, il souhaite contribuer à la transition énergétique cette fois de son territoire, en participant à l’équipe municipale élue à Brioude. Son objectif est d’organiser l’auto-consommation partagée, à travers une structure ad hoc à but non lucratif et en misant sur l’aspect sociétal. Le projet est en cours, mais se heurte aux problèmes de compétence des personnes concernées ou de résistance au changement
- Au-delà de son action territoriale, il mise sur une approche très libérée de la société, avec une forte décentralisation dans les institutions mais aussi, et surtout, dans l’éducation. Selon lui, c’est le principal levier d’action pour résoudre la crise environnementale.
- Au niveau énergétique global, il soutient fortement l’approche d’Elon Musk, patron de Tesla, qui a développé un modèle économique complètement révolutionnaire pour la mobilité. Clément défend également la voiture 100% électrique, et bientôt autonome, mais a conscience des changements que cela impliquera dans l’économie de la mobilité.
L’intervenant : Clément Neyrial
Fondateur et dirigeant de CN Industrie à Brioude ; conseiller municipal de la ville de Brioude depuis 2020
Fondateur de CN Industrie en 2008, Clément avoue ne jamais avoir été à l’aise avec le principe de “norme”. Dès l’école, il reconnaît “ne pas être rentré dans les cases”, et regrettait “le fait que l’enfant doive s’adapter au professeur, ce qui pose des problèmes aux élèves hors de la ‘masse’ – dont moi !”
L’approche entrepreneuriale lui plaît donc beaucoup – innovation, liberté, définition de produit – et il créée CN Industrie à Brioude en 2008, à 22 ans. “Je l’ai fait à ma façon”, précise-t-il, “sans m’inspirer de rien ni de personne.” Les problèmes sont apparus lors de la croissance de l’entreprise : “Quand on a grossi, on m’a poussé à me structurer comme une entreprise ‘normale‘”, en regrettant cette “rentrée dans la norme” qu’il avait alors subie, car elle allait à l’encontre de ses convictions.
En participant alors à la biennale du Réseau Entreprendre, il écoute une conférence d’Isaac Getz sur l’entreprise libérée et part dans cette voie, qu’il applique à CN Industrie. Depuis, sur la base de ce nouveau paradigme, la croissance forte de l’entreprise a repris, consolidant ses positions dans le marché de niche du doming en rachetant notamment des concurrents.
Marié, père de deux enfants, il est aussi grand amateur de mobilité électrique – il possède plusieurs Tesla à usage familial et est un inconditionnel d’Elon Musk et de sa vision de la transition énergétique, qu’il applique dans tous les domaines de sa vie (nouvelle maison, autres projets professionnels sur le territoire de Brioude)
Il s’engage aussi, modestement d’abord, en politique : membre de l’équipe municipale élue en 2020 à Brioude, il est en charge des projets liés à la transition écologique et énergétique, et travaille notamment sur une consommation électrique auto-produite et partagée sur la ville.
Crédit photo : éditeur
La structure : CN Industrie
Entreprise basée à Brioude et spécialisée dans le “doming” (impression en relief de haute qualité)
Fondée en 2008 par Clément Neyrial, CN Industrie est un des spécialistes européens du marquage en relief à usage de marketing, communication et événementiel.
L’entreprise compte aujourd’hui 13 salariés. Elle fonctionne selon un mode dit de “l’entreprise libérée”, et est quasi-autonome en énergie électrique grâce à une installation photovoltaïque complète voulue par Clément Neyrial.
Vidéo de présentation de CN Industrie
Accès direct aux questions
- Tu es connu pour avoir “libéré” ton entreprise : qu’est-ce qui t’a poussé dans ce sens ?
- Que reproches-tu à l’organisation “traditionnelle” des entreprises ?
- Comment s’est passée ce changement organisationnel chez CN Industrie ?
- Comment résumerais-tu aujourd’hui ton mode de fonctionnement ?
- Est-ce ce pragmatisme que tu appliques dans ton approche de l’énergie solaire ?
- Mais cet investissement est-il rentable pour ton entreprise ?
- Comment tes collaborateurs ont-ils réagi à cette stratégie énergétique ?
- Tu es entré en juin 2020 dans l’équipe municipale de Brioude, en charge des sujets de transition écologique. Quel est ton objectif au niveau de la collectivité ?
- Ta vision territoriale, managériale ou encore énergétique reflète un fort attrait pour la décentralisation …
- La décentralisation, est-ce aussi la capacité à faire confiance aux individus ?
- Comment envisages-tu la problématique de la transition écologique ?
- Tu es d’ailleurs un des premiers fans de Tesla et de la stratégie d’Elon Musk en termes de mobilité, qui mise sur le “tout électrique” …
- Mais le parc automobile français peut-il raisonnablement être converti à l’électrique ?
- L’approche de l’écologie “positive” est-elle selon toi la seule stratégie pour traiter le problème environnemental ?
- Tu nous as décrit une vision assez globale de ta vie, personnelle, professionnelle, communautaire ou sociétale … comment la résumerais-tu ?
Tu es connu pour avoir “libéré” ton entreprise : qu’est-ce qui t’a poussé dans ce sens ?
J’ai grandi dans une famille d’entrepreneurs et de sportifs de bon niveau, avec un fort esprit de compétition. J’avais typiquement l’image de “il faut être le meilleur dans tout ce qu’on fait”. Je devais donc trouver les meilleurs employés, le meilleur matériel …
Puis j’ai découvert les questions de santé, de stress [notamment] sur mes proches, qui en pâtissaient. De ma perspective, c’était en grande partie à cause du travail … et j’ai réalisé que ça ne valait pas le coup de se ruiner la santé [dans ce but]. Le travail, ça doit rester un plaisir, quelque chose qu’on aime faire.
Le travail, ça doit rester un plaisir, quelque chose qu’on aime faire.
En fait, l’entreprise est beaucoup plus anarchique, humaine qu’une “machine bien huilée” qu’on veut nous faire avaler. (…) C’est un organisme vivant, complexe, qui s’adapte à la vie et à la survie tous les jours. On est en mutation permanente, sans modèle figé. [Dans ce cadre,] chaque transition est forcément un chamboulement, mais le changement est indispensable pour rester bon dans ce qu’on fait.
Que reproches-tu à l’organisation “traditionnelle” des entreprises ?
Ce mode d’organisation crée un écosystème inefficace par définition. Le stress y remonte par “strate”, et, en haut de la pyramide, on se prend un maximum de tension.
Or, c’est par définition [contre-productif] : on demande aux gens de respecter un tas de règles, en pensant que l’on peut tout anticiper dans une journée de travail … sauf que, tout ce qui sort de ce cadre-là, personne n’est capable de le faire. Du coup, on crée des problèmes que l’on doit ensuite résoudre, et ça génère des tensions et donc du stress.
L’intervention au TEDxClermont 2017 de Clément Neyrial dans laquelle il revient sur son expérience d’entreprise libérée
Comment s’est passée ce changement organisationnel chez CN Industrie ?
Après deux années de fonctionnement “traditionnel”, largement imposé par mes premiers partenaires financiers, nous avons choisi d’abandonner cette approche. Nous sommes alors revenus à un système plus libéré, mais en allant plus loin : après avoir pu exprimer la problématique et la formaliser, on a supprimé toutes les fiches de postes, les timings, les temps de production …
Puis nous avons libéré les contraintes sur la fixation des salaires, la liberté d’embaucher, le choix des clients et des fournisseurs. Concrètement, si un client stresse trop l’équipe, on lui explique que ça nous pose un problème, et s’il ne veut rien changer, on arrête de travailler avec lui.
Comment résumerais-tu aujourd’hui ton mode de fonctionnement ?
Ici, [chez CN Industrie], on ne travaille pas pour se stresser … et même pas pour gagner de l’argent ! La notion d’objectif et de résultat est souvent mal interprétée : notre objectif est de faire le meilleur travail possible et d’avoir le meilleur service possible. Pour ça, il faut qu’on soit bien, que notre environnement soit favorable pour faire du bon travail. Car, si [tel est le cas], on considère que le résultat sera la croissance et le bénéfice. A l’inverse, dans les entreprises traditionnelles, le bénéfice est l’objectif, et tout se fait à l’envers.
Notre objectif est de faire le meilleur travail possible et d’avoir le meilleur service possible.
C’est pourquoi la devise de mon entreprise aujourd’hui est : “Come as you are” [“Soyez vous-même”]. On ne vient pas pour jouer un rôle, pour être un employé … Et, quand les gens sont biens, la relation client est bonne, et inversement. Ça se ressent dans les mails, au téléphone, et dans la qualité générale du travail.
Je pense donc qu’il faut être ultra-pragmatique. C’est capital. Dans la conception des produits, parfois on se casse la tête pour améliorer des systèmes … qui ne devraient pas exister ! A mon sens, il faut arriver à prendre beaucoup de recul sur les organisations pour se demander ce qui est vraiment essentiel.
Est-ce ce pragmatisme que tu appliques dans ton approche de l’énergie solaire ?
Cet investissement sur l’énergie solaire, (…) pour moi, c’est du pur bon sens. Pourquoi aller acheter de l’énergie produite je ne sais pas comment loin de chez moi, avec des pertes en ligne lors du transport, alors que je peux le faire ici, sur un toit qui ne sert à rien ? Pour moi, un toit sans panneaux solaires, c’est comme un local sans locataire : une hérésie technique et économique.
En outre, l’énergie renouvelable est la seule qui a de l’avenir … parce qu’elle est renouvelable ! Utiliser une énergie “finie”, c’est d’un autre temps. Il faut montrer l’exemple.
Entretien vidéo complémentaire avec Clément : il nous résume ce pour quoi une autonomie en énergie renouvelable est selon lui pertinente pour une activité industrielle moderne, et même pour une transition énergétique locale (à l’échelle d’un quartier ou d’une commune)
Mais cet investissement est-il rentable pour ton entreprise ?
Je ne cherche même pas une notion de rentabilité. Cette notion n’est d’ailleurs pas binaire, elle se calcule dans le temps. Sans oublier qu’il y a la rentabilité financière mais aussi environnementale. J’ai aussi gagné en autonomie technique : s’il y a une grève chez EDF ou Enedis demain, je peux continuer à faire tourner mon entreprise.
Par exemple, [en 2020], on était montés à 80% d’autonomie, puis on a racheté beaucoup de machines et on est descendu à 60% … aujourd’hui, on navigue entre ces valeurs. Mais c’est énorme : si les entreprises étaient autonomes ne serait-ce qu’à 50%, on imagine l’indépendance énergétique qu’elles auraient, et les économies dans le transport d’électricité.
N’oublions pas non plus que le prix de l’énergie nucléaire est largement sous-estimé. Et qu’il risque d’augmenter rapidement, à cause des coûts liés à l’extension de la durée de vie des centrales ou à leur démantèlement.
Comment tes collaborateurs ont-ils réagi à cette stratégie énergétique ?
Au début, il y a eu plein d’a priori sur le renouvelable, les voitures électriques, la pollution des batteries … Mais ça a beaucoup changé. Rapidement, ils ont “pris le pas” et s’appliquent ce changement à eux-mêmes. Par exemple, ils veulent économiser l’eau chez eux, avoir des panneaux photovoltaïques, rouler en voiture électrique, etc.
La rentabilité se calcule dans le temps. Sans oublier qu’il y a aussi la rentabilité environnementale.
Au final, les collaborateurs grandissent en tant que personne. Ils ne sont pas infantilisés à l’entreprise ; au contraire, ils participent à la mise en place des process. C’est vraiment un tout : avec le solaire, nous réalisons des économies financières, de matériaux, nous sommes plus impliqués, nous avons le choix, nous sommes mieux informés …
Entretien vidéo complémentaire avec Clément : présentation du dispositif installé et questions de rentabilité
Tu es entré en juin 2020 dans l’équipe municipale de Brioude, en charge des sujets de transition écologique. Quel est ton objectif au niveau de la collectivité ?
Dans notre programme, nous voulons organiser une auto-consommation partagée sur tout le Brivadois. N’importe quel consommateur pourra produire de l’énergie électrique, mais aussi la revendre aux gens de son quartier. Sans rémunérer un intermédiaire au passage.
Comment fait-on ? On va créer une société de gestion à but non lucratif ou une association. Puis, c’est de la technique qui passe par Linky – une bonne chose dans le fond. Si on fait valider ce projet d’auto-consommation collective, tous les gens qui voudront adhérer au système devront le faire installer chez eux. Mais je pense que l’aspect sociétal du projet peut convaincre, en plus du fait de faire des économies sur sa facture.
Nous voulons organiser une auto-consommation partagée sur tout le Brivadois
Aujourd’hui, on espère équiper surtout les toits des bâtiments publics, pour initier le mouvement. Mais ce n’est pas toujours facile, car beaucoup d’acteurs sont soit incompétents sur le sujet sans vouloir se renseigner, soit rétifs au changement. Quand on veut installer un champ photovoltaïque dans un ancien terrain de motocross, avec que des avantages, il y a encore des riverains qui s’y opposent parce qu’ils veulent bien du solaire mais “chez les autres, c’est mieux” …
Ta vision territoriale, managériale ou encore énergétique reflète un fort attrait pour la décentralisation …
C’est vrai : je ne connais pas de système politique, ou de gouvernance, qui soit efficace en étant centralisé. La nature est décentralisée à mort, et nous, [en France], on s’acharne à faire l’inverse. Or, la décentralisation d’un territoire, comme pour une entreprise, est un vrai sujet. Pour l’énergie, pour l’alimentation … on voit bien par exemple que la permaculture est beaucoup plus efficace que la monoculture. C’est incontestable !
La décentralisation, est-ce aussi la capacité à faire confiance aux individus ?
Je pense qu’il faut accepter que les gens risquent de “mal faire” [ce qu’on leur demande]. Il y a de toute façon des erreurs … mais elles sont moins graves quand l’organisation est décentralisée. Je dirais même qu’il faut qu’il y ait des erreurs, et qu’on réagisse vite pour les corriger.
Dans ce sens, à l’échelle d’une ville, si le maire avait plus de pouvoir à son échelle, la gestion locale serait bien meilleure que si les décisions se prennent à la Région ou à Paris.
Comment envisages-tu la problématique de la transition écologique ?
On ne peut plus cacher qu’il y a un vrai problème planétaire avec l’écologie, et qu’il faut changer ses habitudes. Mais plus on l’amène par du fun, de l’économique, du positif, plus c’est efficace.
C’est ce que j’adore chez Tesla : la voiture électrique qui était avant moche, devient super puissante, très connectée, etc. Et finalement, même les gens qui n’ont pas de fibre écologique vont avoir envie d’acquérir une [Tesla].
Tu es d’ailleurs un des premiers fans de Tesla et de la stratégie d’Elon Musk en termes de mobilité, qui mise sur le “tout électrique” …
Elon Musk a tout compris avec Tesla. Parce qu’il a lancé un nouveau modèle économique. La voiture 100% électrique, c’est la fin de l’entretien, des consommables (sauf les pneus), et même du renouvellement des véhicules – ou presque : on constate qu’une batterie nouvelle génération de voiture électrique ne perd que 4% de ses capacités après 1,6 millions de kilomètres !
D’une manière générale, le moteur électrique est trois fois plus efficace que le moteur thermique en transformation de l’énergie, et beaucoup plus durable. Mais cela implique une révolution dans le réseau des concessionnaires, des garagistes, des pompistes. C’est pourquoi les constructeurs traditionnels ne sont pas pour le tout électrique.
Entretien vidéo complémentaire avec Clément : la cohérence entre une installation photovoltaïque sur site et l’usage de la voiture électrique
Mais le parc automobile français peut-il raisonnablement être converti à l’électrique ?
Oui, car les calculs montrent que cela ne représenterait que 16% de consommation électrique supplémentaire, sans besoin d’augmenter la capacité de production. Car, lissée sur l’année, cela devient gérable. D’autant plus que l’on peut recharger une voiture électrique la nuit, chez soi. A titre personnel, je n’utilise les “superchargeurs” Tesla [bornes de recharge dans l’espace public] que quatre fois par an.
Elon Musk a tout compris avec Tesla. Parce qu’il a lancé un nouveau modèle économique.
D’ailleurs, la voiture électrique la plus vendue en Europe est la Tesla Model 3, à 40 000 euros. Et n’oublions pas que Elon Musk mise aussi sur la voiture autonome, qui aura un impact très positif sur le trafic et la problématique du parking. Il y a actuellement plusieurs milliers de voitures 100% autonomes, même en ville, aux Etats-Unis ! Je pense que ce business des “robotaxis” va résoudre le problème de la mobilité à court terme.
L’approche de l’écologie “positive” est-elle selon toi la seule stratégie pour traiter le problème environnemental ?
Il faut aussi miser, une fois pour toute, sur l’éducation : je suis convaincu qu’en une seule génération, on peut résoudre le problème [écologique]. Cela passerait par une totale décentralisation dans la gestion des écoles. La clé, ce serait de donner la capacité à nos enfants d’apprendre plus par eux-mêmes, de penser collectivement, de ne pas se mettre systématiquement en compétition …
Il faut miser, une fois pour toute, sur l’éducation.
Aujourd’hui, [nos écoles sont] des usines à moutons, et ça ne peut que faire perdurer le système. Les jeunes profs qui arrivent dans le système scolaire sont pleins d’idées et d’envies, mais ils se retrouvent souvent brisés la première année.
Tu nous as décrit une vision assez globale de ta vie, personnelle, professionnelle, communautaire ou sociétale … comment la résumerais-tu ?
Je pense me rapprocher de la “pleine conscience”, même si c’est un processus infini : la conscience des choses, des autres, de l’environnement. C’est ça, la quête de sens : est-ce que j’ai besoin de me tuer au travail pour gagner plus ? De crier sur les autres pour qu’ils soient performants ?
Au contraire, il faut se rapprocher d’un bon équilibre [de vie], en travaillant dans de bonnes conditions sur quelque chose qui nous intéresse, en passant du temps avec sa famille, en ayant du temps pour soi … Travailler à créer un environnement bienveillant pour que chacun puisse donner le meilleur de soi-même.
Pour aller plus loin (en anglais) : La transition énergétique de demain vue par Elon Musk |
Propos recueillis le entre octobre 2019 et juin 2021, mis en forme pour plus de clarté puis relus et corrigé par Clément. Merci à Bastien Durand pour son aide. Crédit photo de Une : éditeur