Réduire son impact et survivre, deux faces de la même pièce ?

Quand un salon sur l’éco-habitat côtoie un salon sur le survivalisme, le mélange des genres fait se questionner sur la réaction face à l’urgence écologique.

La semaine dernière, j’étais au salon Vivre Autonome : Le salon de l’éco-citoyen à Paris la Villette. C’était un petit salon sur 3 jours dédié à l’éco-habitat : matériaux biosourcés, bioclimatisme, production d’énergie renouvelable et locale, traitement de l’eau et des déchets … avec pas mal de discussions autour de la sobriété et de la réduction de son empreinte environnementale.

Très intéressant.

Ce qui était tout aussi intéressant, même si je n’ai fait qu’y passer 5 minutes, c’était l’autre salon qui avait lieu en même temps et au même endroit : le Survival Expo – Autonomy & Outdoor. Public différent, plus treillis que tongs, et des stands entiers de couteaux de survie, d’arcs alambiqués, de rations militaires, etc.

Ambiances

Donc, deux salles, deux ambiances. Sauf que les salons étaient organisés conjointement, et que mon petit salon sur l’éco-habitat représentait un cinquième de l’espace total.

Qu’en tirer comme conclusion ? Probablement que la question générale, diffuse, anxiogène, de l’effondrement sous une forme ou sous une autre fait florès – il y avait du monde dans les allées ! Mais que le travail sur la réduction de son empreinte environnementale, probablement plus complexe que l’auto-défense, n’a pas encore le pouvoir de séduction des stages de krav maga.

Dans quel monde Vuitton ?

Derrière ce constat, c’est la réaction des gens à cette menace environnementale qui interroge. Même si je ne nie pas la dimension sécuritaire, parier sur un monde à la Mad Max est sans doute la meilleure chance qu’il advienne. On peut plutôt miser sur un paradigme différent de notre société tout-confort tout-conso, mais toujours dans le relationnel et l’humain, en maintenant la confiance et l’entraide, sans être naïf mais en restant constructif.

C’est plus de boulot que de construire un bunker, mais ça fait aussi plus envie, il me semble.

Damien

Crédit photo moi-même : à gauche, Vivre Autonome, à droite, Survival Expo