La Fresque de l’Economie Circulaire, trois heures pour comprendre l’impact de notre consommation sur la planète
Damien
Grand Format
C’est une des petites dernières de la famille des « Fresques » : un atelier pédagogique et ludique sur la différence entre économie linéaire et économie circulaire. Reportage en images au sein d’une séance qui s’est tenue le 11 mai à Coworkit, à Clermont.
Information sur notre prochain événement
La Fresque de l'Economie Circulaire fait partie de la galaxie croissante de "fresques" écologiques, dont la plus célèbre - et la première, historiquement et en nombre de joueurs - est la Fresque du Climat.
Aujourd'hui, c'est Claire Taïna, consultante en écologie circulaire, qui anime cet atelier ludique et pédagogique de 3 heures à Coworkit. Cinq participants vont y reconstituer le cycle de vie de nos objets du quotidien, en comparant le "linéaire" au "circulaire".
Comme pour toutes les Fresques, il s'agit de disposer des cartes illustrées sur une table recouverte d'un grand papier que l'on peut personnaliser. Chaque carte représente un "maillon" de la chaîne, avec un visuel, un titre et une courte description au dos.
L'originalité de cette fresque de l'Economie Circulaire est qu'elle se déroule en deux parties : les joueurs sont d'abord invités à reconstituer le fonctionnement de l'économie linéaire, qui caractérise encore le monde d'aujourd'hui. Les échanges permettent de constituer, petit à petit, cette partie de la fresque.
Claire distribue les cartes par lots. Chaque carte est prise en main, librement, par les personnes présentes, qui les lisent à tour de rôle. Une discussion s'ensuit sur où la positionner sur la fresque, sachant qu'il n'y a pas d'erreur possible puisque tout est modifiable.
Pour pimenter le jeu, plusieurs cartes comportent des questions (parfois piège !) sur l'économie linéaire. Ces questions sont posées à la cantonnade, et les réponses peuvent être surprenantes - surtout quand il s'agit de deviner la quantité de ressources "cachées" nécessaires pour fabriquer une voiture, un ordinateur ou un jean.
Claire dispose également d'un classeur avec de nombreuses illustrations complémentaires. Elle les propose en support de certaines cartes, pour fournir de manière visuelle des éléments de contexte. Cela peut aller des photos de mines à ciel ouvert, à des graphiques sur les éléments chimiques les plus souvent utilisés dans l'industrie.
La seconde partie de la Fresque de l'Economie Circulaire est plus positive, puisqu'elle se base - bien sûr - sur la circularité à mettre en place. En réaction à ce qui a été appris, et compris, dans la première phase (linéaire), Claire propose un visuel support d'une pyramide de l'économie circulaire, avec trois étapes pour diminuer l'impact de notre consommation.
Les participants sont alors invités à personnaliser ce graphique, en "jetant" des idées sous forme de post-it. Recycler, réemployer, sobriété, moins consommer, acheter local ... toutes les pistes sont bonnes, puisqu'elles sont ensuite débattues collectivement.
Des cartes complémentaires sont alors proposées par l'animatrice : ici, ce sont des initiatives locales sur le Puy-de-Dôme, portées par des associations, des entreprises ou des collectivités, qui viennent illustrer les étapes de l'économie circulaire.
L'autre type de cartes complémentaires concerne les "concepts" clé de l'économie circulaire. Peu ou prou, ils reprennent les suggestions des intervenants faites sur les post-it. Les notions d'écoconception, de recyclage, de réemploi sont alors explicitées et reliées.
Au bout de trois heures, l'atelier prend fin. L'effet "miroir" de la partie circulaire par rapport à la partie linéaire du début est particulièrement intéressant, et sans doute plus fédérateur que les conclusions de la Fresque du Climat (lucides mais pas toujours motivantes). En outre, cet atelier fait davantage appel à nos actes du quotidien, ce qui parle davantage.
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