Tikographie souhaite favoriser la prise de conscience et l’action dans le cadre de l’urgence environnementale, à l’échelle du Puy-de-Dôme. Le moyen : parler des initiatives de proximité renforçant la résilience territoriale, pour aider à leur développement et leur visibilité auprès du grand public et des collectivités.
Lancé sous une première version en avril 2020, Tikographie change de dimension en janvier 2023 en intégrant l’association Par Ici la Résilience, dont il devient l’une des offres. Voici notre « manifeste », qui pose les bases de notre vision du monde, de laquelle découle l’approche et la mission que s’est fixée l’association. C’est dans ce cadre qu’agit désormais Tikographie, comme un des leviers d’action de Par Ici la Résilience.
Vision & mission : aider les acteurs locaux à se préparer aux chocs
Le dérèglement climatique et environnemental est trop avancé pour que nous évitions les crises majeures qui en découleront. De plus, nous n’y sommes pas suffisamment préparés en tant que société (malgré les efforts réalisés par plusieurs acteurs à titre individuel).
Cela dit, nous sommes également convaincus qu’il est encore possible d’atténuer les effets de ces chocs et d’en faire des leviers de transformation sociétale – sans toutefois éviter une « descente » énergétique et matérielle conséquente. Il ne s’agit alors pas de revenir à l’état précédant le choc, puisqu’il a été la cause de ce dernier, mais à faire évoluer les fondamentaux de notre société et de notre économie dans le cadre d’une forme de redirection écologique.
Enfin, nous pensons que l’échelon local est le bon niveau pour que chacun puisse comprendre les enjeux et agir en collectif : « comprendre » car nous sommes attachés à notre territoire, et nous constatons au quotidien comment il subit le dérèglement environnemental ; « agir » car nous avons tous à proximité un réseau d’amis, d’élus, d’associations ou d’entreprises que nous pouvons solliciter pour créer ou transformer.

Quelle approche choisir par rapport à ces enjeux ? Nous suivons les recommandations principales de plusieurs spécialistes des sujets de l’anthropocène et de l’effondrement, comme Arthur Keller :
- Aider les initiatives locales – il s’agit de favoriser la création et le développement de « micro-projets » adaptés aux territoires dont ils sont issus (parfois sur un périmètre très restreint, comme un quartier ou un village) et portant sur un enjeu de résilience territoriale : ressource en eau, adaptation au dérèglement climatique, protection de la biodiversité, etc. Pour être efficaces dans une logique de résilience, ces initiatives doivent répondre à plusieurs critères, comme le renforcement du lien social et de l’inclusion, la défense des biens communs, ou encore le caractère ouvert et reproductible. Elles peuvent alors être provenir autant de la société civile que d’entreprises ou de collectivités. L’enjeu consistera à développer leur visibilité entre elles, en direction du grand public (dans une logique de « passage à l’action » des individus) et en direction des collectivités – voir point suivant.
- Sensibiliser et « équiper » les collectivités – les opinions varient sur la « bonne taille » d’un territoire résilient, d’une bio-région à une entité de 10 000 personnes environ – soit une petite communauté de communes en zone rurale. En revanche, le rôle des acteurs publics et notamment des collectivités locales semble crucial : elles seules peuvent mobiliser les ressources et les infrastructures, dans le cadre de la loi et avec des moyens publics (notamment ceux de la fiscalité) pour déployer à l’échelle d’un territoire entier les moyens de la résilience. En revanche, elles ont souvent du mal à innover et à expérimenter, du fait de leurs contraintes réglementaires qui alourdissent les process. C’est pourquoi il est intéressant qu’elles s’emparent d’initiatives lancées au niveau local (celles du point précédent !), quand elles ont fait la preuve de leur pertinence et de leur efficacité, pour les généraliser à plus grande échelle et toucher l’ensemble de la population. Pour ce faire, les collectivités doivent être au fait de ces initiatives, en connaître les acteurs, mais aussi être sensibilisées aux enjeux et aux outils (dispositifs, méthodes, lois) qui peuvent les aider à mettre en place une vraie stratégie de résilience territoriale.
Notre mission (objet de l’association): Pour répondre à ces enjeux, nous favorisons l’émergence et le développement des initiatives concrètes et à impact potentiel large, dans l’objectif de la résilience du territoire, dans une perspective de transition écologique et sociale. Notre action porte principalement sur le territoire du Puy-de-Dôme. Nous souhaitons atteindre ces objectifs en contribuant à la compréhension des enjeux, en mettant en relation des acteurs et des initiatives et en apportant des leviers pour agir via des actions collectives et ouvertes à tous de type média, événementiel, formations, accompagnement et toutes autres animations de groupe. |
« Transition » … ou « Redirection » ? Les débats sont nombreux. Ce qui est sûr, c’est que nous sommes en faveur d’un changement structurel fort de notre système socio-économique, ce qui se rapproche de la notion de redirection. En parallèle, la notion de transition met l’accent sur la temporalité – prendre en compte le temps de « transformation » nécessaire entre l’ancien modèle et le nouveau. Toutes ces notions nous semblent pertinentes, et si nous utilisons officiellement « transition » dans notre objet social, c’est bien dans ce sens large.
Tikographie, média local à vocation pratique
Tikographie est le média numérique porté par l’association Par Ici la Résilience. Les contenus et animations qu’il propose sont développés en accord avec la vision, la mission et la stratégie de l’association.
En tant que média, Tikographie fonctionne autour d’une équipe éditoriale « coeur » composée de journalistes professionnels, rémunérés ou bénévoles. Cette équipe a pour mission de garantir
- la qualité et l’accessibilité des contenus (suivant les règles de rigueur journalistique mais aussi dans le sens d’une bonne lisibilité par les publics visés)
- la cohérence avec les sujets portés par l’association (soit, principalement, les enjeux, initiatives et outils de résilience territoriale)
- la régularité des publications sur les différents supports numériques et physiques, ou par les événements qu’elle organise.
Les sujets traités concernent majoritairement le Puy-de-Dôme, et plus spécifiquement les différents périmètres géographiques pertinents en fonction des thématiques traitées. Cela n’exclut nullement l’information provenant de sources hors de ce territoire, mais nous croyons qu’il faut favoriser la proximité entre les lecteurs et les initiatives évoquées afin de rendre possible le contact direct en aval.
Nous nous intéressons à toutes les initiatives et à tous les acteurs territoriaux, indépendamment de leur caractère urbain ou rural, public ou privé, lucratif ou associatif. Nous ne pouvons garantir l’exhaustivité du référencement et les inévitables sélections sont à la discrétion de la rédaction, mais nous favorisons la diversité des expériences relatées. Cependant, nous y appliquons une grille d’analyse étudiée pour valoriser les initiatives qui renforcent la résilience territoriale telle qu’elle est décrite dans la vision de l’association.
Un modèle économique associatif
Notre mission est réalisée en privilégiant l’indépendance éditoriale et financière – par l’absence de publicité, sponsoring, partenariats, subventions publiques ou privées (hors aides nationales à la presse).
Nous souhaitons également que les actions réalisées par l’association, notamment ses événements et ses contenus média, soient accessibles à tous. C’est pourquoi la gratuité est le principe de base de nos offres – à l’exception d’éventuels événements générant des frais directs et pouvant être facturés à prix coûtant (transport, restauration…).
Les ressources de l’association sont ainsi concentrées sur les adhésions et sur les dons simples ou défiscalisés [prochainement réalisables]. La « montée en charge » de notre modèle économique s’effectuant à partir de 2023, la trésorerie de l’association sera complétée d’une part via des avances en trésorerie de certains de ses membres, d’autre part via des aides publiques à la presse que nous solliciterons (ces dernières nous semblant les plus « neutres » politiquement parlant).

Mentions légales (depuis le 7 décembre 2022)
Tikographie est un projet éditorial porté par l’association Par Ici la Résilience.
- Direction de la publication de Tikographie, responsable éditorial « résilience » : Damien Caillard. Lui écrire.
- Responsable éditoriale « initiatives » : Marie-Pierre Demarty. Lui écrire
- Les détails de Par Ici la Résilience :
- Forme : Association loi 1901
- SIRET : 891 041 444 00011
- Identifiant en Préfecture : W632013370 (sous-préfecture de Riom, Puy-de-Dôme)
- Date de constitution : 1er août 2020
- Code APE : 9499Z – Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire
- Adresse du siège : 57 rue du Clos Notre-Dame, 63000 Clermont-Ferrand
- Les coordonnées de l’hébergeur de Tikographie :
- Gandi, 63-65 boulevard Masséna, 75013 Paris
Merci à nos nombreux soutiens dès le début du projet, en 2020 et même avant : Edith, Sumru, Jean-Pierre (qui nous manque) ; les ami.e.s du Connecteur Pauline, Véronique, Fred et Yan, Fabien, Virginie, Audrey, Alexia, Lionel mais aussi Cindy et Alexis ; Jean-Anaël, Jean-Louis, Bastien puis Imco pour les premiers temps de Tikographie ; Marie et Jean-Luc de Sens9 ; Emmanuelle et la communauté d’Epicentre qui a servi de creuset, avec les soutiens précieux de Marion et de Raymond ; et Tousseut Kjoubli, le fameux gourou que l’on retrouve dans chaque liste de remerciements.